Mali/Lutte contre la corruption: l’OCLEI sollicite l’implication des religions

Juillet 15, 2021 - 09:06
Juillet 15, 2021 - 09:06
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Mali/Lutte contre la corruption: l’OCLEI sollicite l’implication des religions
Dans le cadre de la commémoration de la journée africaine de lutte contre la corruption, célébrée le 11 juillet de chaque année, l’Office Central de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI) a organisé le jeudi 15 juillet une conférence sur la lutte contre l’enrichissement illicite au regard des religions. C’était sous l’égide du Pr Abraham Bengaly, secrétaire général du ministère de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions. -maliweb.net- L’objectif de cette conférence vise à informer et sensibiliser les agents et les cadres de l’Etat sur la lutte contre l’enrichissement illicite d’un point de vue religieux. Plus spécifiquement, il s’agira de commenter et présenter les écritures saintes sur le phénomène de la corruption, d’échanger sur les valeurs socioreligieuses dans le cadre de la prévention de l’enrichissement illicite et enfin identifier les moyens d’action de prévention de l’enrichissement illicite en recourant aux principes des valeurs sociaux religieuses. La corruption apparaît selon les religions comme une pratique en contradiction avec les vertus divines et morales. Le Saint Coran et les Hadiths condamnent avec véhémence ceux qui s’adonnent à la corruption sous toutes ses formes, car aucune distinction n’est faite entre le corrupteur et le corrompu. Le châtiment qui leur est réservé a été clairement mentionné dans la sourate « Al ma’ida » (verset 33) allant du pire des supplices au bannissement. C’est parce que la corruption a des conséquences désastreuses sur l’économie et sur les mœurs de la société que l’Islam l’interdit. De même, deux passages de la Bible montrent que la corruption est en contraste radical avec les exigences de la foi chrétienne. Dans l’Exode 23.8, Dieu donne la prescription suivante au peuple d’Israël : « Tu ne recevras point de présent, car les présents aveuglent ceux qui ont les yeux ouverts et corrompent les paroles des justes ». Il est aussi dit dans Job 15.34 : « La maison de l’impie deviendra stérile et le feu dévorera la tente de l’homme corrompu ». La corruption et l’enrichissement illicite, des actes pervers interdits et sanctionnés ici et en l’au-delà  L’existence de plusieurs passages des livres saints condamnant avec vigueur les pratiques assimilables à la corruption prouve que le rôle des hommes de culte est inestimable dans la sauvegarde des valeurs sociétales et culturelles qui tranchent avec la corruption. C’est ce qu’a soutenu le président de l’Office Central de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI), Moumouni Guindo, selon qui la présente conférence vise à rappeler les Commandements de Dieu. « Nos érudits des Livres Saints nous enseignent que la corruption et l’enrichissement illicite font partie des actes pervers interdits et sanctionnés ici et en l’au-delà », a-t-il commenté. Avant d’ajouter qu’il est important que ces érudits nous rappellent les paroles divines. Même son de cloche chez le Pr. Abraham Bengaly, secrétaire général du ministère de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions. A l’en croire, les religions nous aident à améliorer notre relation avec Dieu et nos rapports avec les autres membres de la société y compris dans la gestion des affaires publiques. « Les guides religieux sont présent dans tous les évènements sociaux, heureux ou malheureux. Des dépositaires de la foi, ils sont parfois des confidents de nombreux fidèles », a-t-il expliqué. Au regard de leur proximité avec les populations, les guides religieux peuvent jouer un rôle déterminant, voir crucial, à travers l’information et la sensibilisation des populations sur l’existence, les causes et les conséquences graves de l’enrichissement illicite. « A travers leurs actions quotidiens, ils peuvent susciter une prise de conscience individuelle et collective au sein de la communauté en matière de prévention de l’enrichissement illicite », a conclu le Pr Abraham Bengaly. Il faut rappeler pour toutes fins utiles que le 11 juillet a été déclaré journée africaine de lutte contre la corruption par le Conseil exécutif de l’Union Africaine lors de sa 30 session ordinaire à Addis Abeba en janvier 2017. L’institution de cette journée commémore la signature de la Convention africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption intervenue le 11 juillet 203 à Maputo au Mozambique. Le thème de l’édition 2021 est : «  Les communautés économiques régionales : Acteurs critiques dans la mise en œuvre de la Convention de l’Union africaine sur la prévention de la lutte contre la corruption ». Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net

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