Mali : nouvelles arrestations de civils dans la région du Gourma

REUTERS[/caption] La situation sécuritaire de la région du Gourma encore une fois à l'ordre du jour. L'armée malienne a encore procédé le 17 mars à de nouvelles arrestations de civils dans cette région centrale du Mali au nord de Sévaré et au sud du fleuve Niger, une zone de pâturage et de semi-nomadisme. Une patrouille de l'armée malienne est stationnée à Gossi. Elle est arrivée la veille amenant avec elle plusieurs prisonniers. Parmi eux, un ancien enseignant d'origine touareg arrêté à Gourma Rharous et dont la famille espérait encore sa libération.
MALI: COMBIEN DE PRISONNIERS? |
Combien de prisonniers lors des combats au Mali ? Selon nos informations, 57 prisonniers de guerre -49 maliens et 8 étrangers- sont actuellement détenus dans une aile de la prison centrale de Bamako. D’autres sont entendus dans les locaux de la gendarmerie et plus d’une dizaine de prisonniers doivent être transférés depuis le nord du pays vers la capitale dans les prochains jours. En collaboration avec le ministère de la justice, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a accès à ces détenus.
La procédure judiciaire est désormais rôdée. Après leurs transferts à Bamako, les prisonniers de guerre sont interrogés par les gendarmes puis placés en détention par un juge d’instruction. Au total, 57 sont désormais dans un bâtiment isolé de la prison centrale de la capitale. Il y a 49 Maliens, les autres sont du Niger, de Mauritanie, d’Algérie et du Nigeria.
Le CICR visite ces détenus. A Bamako, mais également à Kidal, Gao et Mopti, en tout, plus d’une centaine de prisonniers. Alexandre Faite, le chef de mission du Comité international de la Croix-Rouge : « Nos délégués vont dans les lieux de détention pour d’abord enregistrer les détenus. Et suite à l’enregistrement, il y a une procédure que nous appelons au CICR "l’entretien sans témoins" qui permet donc d’être informés d’éventuels problèmes ».
Egalement arrêtés dans le nord, 5 mineurs sont, eux, pris en charge par la Direction nationale de la promotion de l'enfant et de la famille (DNEF) et l’Unicef. Le droit international stipule qu’ils ne peuvent pas être interrogés. « Il faut les protéger, explique Laura Perez de l’Unicef. Les enfants ne sont pas détenus. Ce sont des enfants qui sont aujourd’hui dans un centre d’accueil afin d'être assistés et protégés. Il y a peu d’informations autour de ces enfants. C’est pour cela que la plupart des gens ne comprennent pas en fait que ce sont des victimes et qu’on doit absolument les protéger ».
Selon nos informations, plus d’une dizaine de prisonniers de guerre seront transférés du nord du Mali vers la capitale Bamako dans les prochains jours.
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