Mali : pourquoi la Misma se hâte... lentement
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D'un point de vue militaire, l'apport des soldats ouest-africains reste flou.Ce qui a retardé l'arrivée de ces troupes, c'est tout simplement la misère logistique et la faible capacité de projection qui caractérisent les armées de la région. « C'est compliqué d'envoyer 500 hommes sans moyens de transport ! se défend un général ouest-africain. Même si des partenaires nous ont proposé des moyens aériens pour transporter les troupes, nous devons acheminer le matériel par la route. » Autre explication, avancée par un diplomate ouest-africain : « Envoyer des hommes, cela signifie qu'il faut se réorganiser, à l'intérieur du pays, pour éviter des trous dans la surveillance du territoire. » Renforts Quel rôle peuvent jouer les soldats ouest-africains ? D'un point de vue militaire, leur apport reste flou. Officiellement, ils viendront en soutien de l'armée malienne, même si un général admet qu'il se peut « que [ils aient] un rôle plus offensif ». Les experts militaires français sont dubitatifs quant à l'apport que peuvent représenter ces soldats réputés peu formés et mal équipés. Leur arrivée est, en revanche, une bonne nouvelle diplomatique. « Cela permet de montrer que la France n'est pas seule dans ce combat », explique un diplomate ouest-africain. L'apport tchadien est d'une tout autre nature. Les généraux français ont accueilli avec soulagement l'annonce, le 16 janvier, que N'Djamena enverrait 2 000 hommes au Mali (dont des membres de la garde présidentielle). Un renfort de poids. « Ce sont de bons soldats, qui connaissent bien le Sahel. Comme les Mauritaniens d'ailleurs », explique un expert africain. Après avoir longtemps tergiversé, Idriss Déby s'est décidé après avoir reçu une demande formelle du président malien par intérim, Dioncounda Traoré, mais aussi après un intense lobbying de certains de ses pairs, dont le Nigérien Mahamadou Issoufou. Les Tchadiens ne seront pas intégrés à la Misma, mais combattront à ses côtés, à l'image des Français. À l'heure où nous écrivions ces lignes, la Mauritanie n'avait pas encore pris sa décision, mais le président Mohamed Ould Abdelaziz n'y était pas opposé, à condition que les autorités maliennes le lui demandent. 25/01/2013 à 16h:42 Par Rémi Carayol / Lire l'article sur Jeuneafrique.com
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