Mali: que peut désormais faire Assimi Goïta, le chef de la junte militaire?
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Les têtes de la junte militaire, qui ont pris une première fois le pouvoir en août 2020, viennent de récidiver. Leur chef, Assimi Goïta, a déclaré mercredi 26 mai aux médiateurs étrangers venus le voir qu'il prenait lui-même les choses en mains pour le moment, après les démissions de Bah N'Daw et de Moctar Ouane. Quelle est sa marge de manoeuvre face à la classe politique malienne et la communauté internationale ?
Diriger la transition jusqu'à son terme ?
Et peut-être même que s’il peut diriger la transition jusqu’à son terme, Assimi Goïta n’hésitera pas. Mais il lui faut des alliés, et il a déjà tâté le terrain. À la délégation des médiateurs, le chef de la junte n’a pas caché qu’il entend gouverner notamment avec le M5-RFP, mouvement composé de partis et d’associations qui ont tous contribué à la chute de l’ancien président, Ibrahim Boubacar Keïta. Le colonel Goïta a déjà reçu des responsables du M5. Mais une frange de ce mouvement condamne le coup de force et n’entend pas travailler avec lui, pour le moment en tout cas. Plusieurs autres partis politiques sont sur la même ligne. Le coup de force est également dénoncé par des associations de défense des droits de l’homme. Assimi Goïta doit également faire face aux sanctions internationales. Les États-Unis par exemple, ont déjà arrêté leur coopération militaire.Réunion d'urgence du Conseil de Sécurité
Pendant ce temps-là à New-York, écrit notre correspondante Carrie Nooten, le Conseil de sécurité s’est réuni en urgence, à la demande de la France et du groupe A3. Dans une déclaration, il a condamné l’éviction des autorités de transition - sans pour autant proposer de sanctions.La vie continue cependant
Malgré l’expectative au sommet de l’État suite au coup de force, la vie continue pour les Bamakois. Commerces services et écoles fonctionnent à la normale même si les populations craignent d’être impactées par cette crise politico-institutionnelle, écrit encore l'un de nos correspondants à Bamako, Kaourou Magassa. Devant une faculté privée de Bamako des dizaines d’étudiants discutent pendant qu’à l’interieur se déroule une foire d’exposition-vente et une journée porte ouverte. L’actualité est au coeur de leurs discussions. Crise sécuritaire, grève à répétition, mais aussi vide institutionnel obstruent leur vision de l’avenir.Quelle est votre réaction ?
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