Mali : Trois organisations de l’opposition exigent : «la transparence dans la gestion des affaires publiques, la condamnation et la répression des actes de corruption et la lutte contre l'impunité sous toutes ses formes ».

Peut 30, 2020 - 12:13
Peut 30, 2020 - 12:15
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Mali : Trois organisations de l’opposition  exigent : «la transparence dans la gestion des affaires publiques, la condamnation et la répression des actes de corruption et la lutte contre l'impunité sous toutes ses formes ».
A l’appel de trois organisations politiques de l’opposition malienne, un meeting géant se tiendra, ce vendredi 5 juin, à Bamako pour  exiger  « la démission du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta » dont sa gestion du pays est qualifiée «  de gouvernance chaotique et prédatrice »  L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue, ce Samedi 30 mai, à Bamako. - Maliweb.net - C’est l’emblématique place de l’Indépendance à Bamako que  le Mouvement  Espoir Mali Kura, le Front pour la sauvegarde de la démocratie et la Coordination des associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS), à l’origine de cet appel, ont donné rendez-vous à leurs militants pour battre le pavé contre la gestion du pays.  Ces trois organisations  représentées par Issa Kaou Djim (CMAS-tendance politico-religieux) et les deux anciens ministres politiques  Choguel Kokala Maïga et Cheick Oumar Sissoko  ne sont pas allés par le dos de la cuillère  pour égrener  les  maux dont souffrent les maliens. À l’unanimité, les trois conférenciers ont dénoncé  « une gestion catastrophique  de la crise multidimensionnelle du pays,  des atteintes à la souveraineté  et à l’intégrité territoriale du pays,  l’abandon de l’armée, la mise en cause des valeurs et les principes de la République, le péril sur les droits et les libertés individuelles et collectives,  l’abandon des secteurs  clés de l’activité socio-économique et l’impasse sur la voie électorale » C’est pourquoi,  ils estiment qu’il  est impératif de favoriser l'érection « d'un jeu politique sain et crédible »,  le tout soumis à une veille citoyenne forte exercée par une société civile plus légitime.  Ce jeu politique, ont  poursuivi les conférenciers,  veillera à  l'accès et l'exercice du pouvoir politique,  la séparation effective des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. En outre,  ces opposants demandent à travers ce jeu politique  «la transparence dans la gestion des affaires publiques, la condamnation et la répression des actes de corruption ; l'indépendance, la crédibilité, la célérité de la justice et la lutte contre l'impunité sous toutes ses formes ».  « Un sursaut national » Au regard de tout ce qui précède,  la CMAS, le FSD et le EMP ont lancé un appel patriotique pour  un rassemblement des forces vives de la Nation ce vendredi 5 juin à Bamako.   L’objectif, disent-ils,  est  de créer les conditions d'une union sacrée autour de l'idéal d'un Mali uni, prospère et respecté, à travers la rupture avec le système actuel. « La réalisation d'un tel objectif exige la démission du Président Ibrahim Boubacar Keita et de son régime dont la gouvernance a mis en danger de dislocation notre Pays et notre Nation », ont-ils fait savoir. Ajoutant que cette grande mobilisation pour le sursaut national  dénoncera  « une gouvernance chaotique et prédatrice, au risque de partition du pays, aux atteintes graves aux principes républicains et démocratiques, notamment la confiscation du vote des citoyens ».  Toujours selon eux, cette mobilisation exigera, entre autre,  «  la reconstruction des forces armées et de sécurité, la préservation de l'intégrité territoriale du Mali, une gouvernance vertueuse garantissant la paix, la sécurité, la justice et la réconciliation nationale, la priorisation de l'éducation et de la santé,  la garantie de l'accès aux services sociaux de base et aux infrastructures, la restauration de l'Etat de droit par la consolidation de la démocratie …» Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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