Mali : un sous-officier français tué dans un accrochage

Fév 19, 2013 - 16:21
Fév 19, 2013 - 18:16
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harod-vormezeele1Légionnaire sous-officier du 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi (Corse), Harold Vormezeele a été tué ce mardi lors d'un «accrochage sérieux» avec les groupes terroristes dans le massif des Ifoghas (nord Mali), à 50 km au sud de Tessalit, a annoncé François Hollande lors d'une conférence de presse à Athènes (Grèce) ce mardi. C'est le deuxième décès d'un soldat français depuis le début de l'intervention au Mali après celui de Damien Boiteux, dès le premier jour de l'engagement au Mali. Deux mitrailleuses ennemies détruites [caption id="attachment_128929" align="aligncenter" width="564"]harod-vormezeele Harold Vormezeele, le sous-officier du 2e REP de Calvi (Corse), est le deuxième militaire français tué depuis le début de l'intervention au Mali. | AFP / SIRPA[/caption]

L'accrochage au cours duquel il a été mortellement atteint est survenu mardi «peu avant 11h», selon le site du ministère de la Défense. «Des éléments français constitués d'une section de commandos parachutistes, renforcée d'un contrôleur aérien avancé et d'une patrouille blindée en mission de reconnaissance dans le massif de l'Adrar à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tessalit, ont été pris à partie par des groupes terroristes», a-t-on souligné. «Une patrouille de deux Mirage 2000D, en mission d'appui au profit des troupes au sol dans la zone, est intervenue et a détruit deux nids de mitrailleuses lourdes» des groupes islamistes armés, selon la Défense. L'état-major de l'armée française a indiqué que «près de 150 soldats français et maliens» ont lancé l'opération Panthère et neutralisé plus d'une vingtaine d'éléments terroristes. L'hommage de l'exécutif «Le président de la République a appris avec une profonde émotion la mort au combat, ce mardi matin dans le nord du Mali, du chef d'un groupe commando du 2° Régiment étranger de parachutistes de Calvi» écrit l'Elysée dans un communiqué. Le chef de l'Etat y adresse «à la famille du défunt et à ses proches ses condoléances attristées et s'associe pleinement à leur douleur». Par ailleurs, il a rendu hommage au corps militaire français, saluant « le courage et l'abnégation de nos soldats engagés dans la lutte contre les mouvements terroristes aux côtés des forces armées maliennes et des contingents africain». De son côté, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a déclaré que «notre détermination à combattre les groupes terroristes qui menacent l'intégrité du Mali est totale et nos opérations se poursuivront, sous l'autorité du président de la République». Mettre la pression sur les preneurs d'otages Cette intervention des forces spéciales correspond, selon le président de la république «à la dernière phase» de l'opération Serval. «Il ne s'agit plus seulement d'arrêter les terroristes, nous voyons qu'ils ont été mis hors d'état de nuire depuis plusieurs semaines, Il ne s'agit même pas de sécuriser les territoires des villes, elles ont été reprises. Il s'agit maintenant d'aller jusqu'au bout, c'est-à-dire procéder à l'arrestation des derniers chefs terroristes.» À 18 heures, heures de Paris, l'accrochage était encore en cours. Cette opération «Panthère» correspond-t-elle à une volonté d'aller libérer les otages ? C'est une hypothèse : ces derniers seraient éventuellement dans cette zone, mais peut-être pas tous. Pour Hollande, les manœuvres actuelles visent à opérer «une pression pour que les ravisseurs libèrent les otages». «Les preneurs d'otages doivent comprendre que le moment est vraiment venu (de les libérer)», explique t-il.   Les dates clés du conflit 11janvier. Début de l'opération française Serval. La veille, 1.200 combattants islamistes se sont emparés de Konna (centre), menaçant de poursuivre leur offensive vers le Sud. Un officier français du 4e Régiment d'hélicoptères de combat de Pau est tué pendant les combats. 14 janvier. Les islamistes évacuent les grandes villes du Nord après des bombardements français mais prennent Diabali. 17 janvier. Les soldats maliens et français reprennent Konna. 21 janvier. Français et Maliens entrent dans Diabali et Douentza. 23 janvier. Des organisations des droits de l'homme demandent une enquête sur des accusations d'exactions par des troupes maliennes visant Arabes et Touareg, majoritaires parmi les islamistes. 24 janvier. Un nouveau groupe, le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), issu d'une scission d'Ansar Dine, annonce vouloir «aller vers une solution pacifique». 26 janvier. Prise de Gao par les soldats français et maliens. Arrivée de troupes tchadiennes et nigériennes. 28 janvier. Français et Maliens prennent le contrôle de Tombouctou (nord), sans combats, ne rencontrant «aucune résistance». Des rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et le MIA affirment contrôler Kidal. 5 février.: Les soldats français contrôlent l'aéroport de Kidal et la ville elle-même est «sécurisée» par 1.800 Tchadiens. «Plusieurs centaines» d'islamistes ont été tués depuis le 11 janvier, selon Paris. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius annonce pour mars le début de retrait des soldats français. 8 février. Après Aguelhok la veille, Français et Tchadiens s'emparent de Tessalit. 10 février. Un commando d'islamistes affronte des soldats maliens à Gao, premier acte de guérilla urbaine dans une ville reprise par les soldats français et maliens, et déjà cible de deux attentats suicides en 48 heures. Le Mujao revendique l'attaque. 12 février. L'armée malienne reprend sans combat le contrôle de Ménaka (Nord), où les rebelles du MNLA s'étaient installés depuis le 5 février. 17 février. Français, Maliens et Nigériens, en provenance de Gao, entrent dans Bourem, à 80 km, sur la route de Kidal. 19 février. Le Premier ministre malien Diango Cissoko déclare que les «opérations militaires d'envergure arrivent à leur terme» mais pour Laurent Fabius, des missions «dures» restent à mener. Un soldat français du 2e Régiment étranger de parachutistes est tué dans un «accrochage sérieux» dans le nord du pays, ainsi qu'une vingtaine d'islamistes, selon l'état-major français.   Source: LeParisien.fr - avec Eric Hacquemand | Publié le 19.02.2013  

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