Le Mali a célébré le 24 novembre dernier la Journée mondiale de l’industrialisation de l’Afrique sur le thème ‘’ lutte contre la pauvreté en Afrique pour soutenir la production et le développement’’. C’était dans la salle Moussa Balla Coulibaly du Conseil national du patronat malien sous la présidence du Premier ministre, Cissé Mariam Kaïdama Sidibé en présence des ministres Niamato Bah, de l’Industrie et du Commerce, Modibo Kadioké de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Sidiki N’Fa Konaté de la Communication ainsi que Mamadou Sidibé, président du Conseil malien du patronat et plusieurs industriels maliens.
Cette journée a été marquée par une projection sur le plan de sauvetage de l’industrie malienne par Ciril Achkar. Dans son exposé, il a fait ressortir une étude comparative des industries du Mali à celle de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. De l’avis de Ciril Achkar, ces deux pays sont beaucoup plus avancés dans le domaine des industries que le Mali. Il a aussi fait ressortir la répartition des unités industrielles du Mali par région dans la filière agro-alimentaire et sur le rapport de la PIB nationale de 2002 à 2008, l’insuffisance des infrastructures, des ressources humaines, le coût élevé des impôts et de l’électricité. Ce document de plan de sauvetage dont une copie a été remise à Cissé Mariam Kaïdama Sidibé comporte aussi des solutions envisageables pour soulager l’industrie malienne. Pour Mamadou Sidibé, président du Conseil national du Patronat malien, la journée de l’industrialisation permet chaque année d’aborder des problèmes liés au développement industriel durable et d’évacuer les stratégies d’atteinte des objectifs visant à faire des africains, des partenaires égaux dans ce monde nouveau. A l’en croire, le thème de cette année est très pertinent et plein de signification. Il pose, souligne-t-il, de façon claire, la problématique du développement industriel, ses liens avec l’énergie et sa place dans le développement et la lutte contre la pauvreté. Selon lui, la compétitivité des industries commence par la mise à disposition des investissements, de terrains industriels viabilisés. Mamadou Sidibé reste convaincu que l’industrie dans notre pays souffre énormément du coût très élevé de l’énergie et de la faiblesse d’une alimentation énergétique de qualité. Pour aider la population à s’épanouir, estime le patron des patrons maliens, il faut mettre à sa disposition des potentiels de subsistance qui leur permettront de satisfaire les besoins fondamentaux.
Pour M. Luc Joël Grégoire de l’ONUDI (organisations des Nations Unies pour le développement industriel), ce rendez-vous de réflexion sur le processus productif de sauvetage de l’industrie malienne est un atout pour le pays en vue de mettre sur pied des stratégies pour relever le défi. Selon le ministre Niamato Bah, cette journée permet aux différents partenaires de réfléchir sur les progrès accomplis et d’échanger sur les faiblesses qui nuisent au développement de l’industrie. Si le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont une industrie plus avantageuse que la nôtre, le Mali aussi est en avance sur le Burkina-Faso et le Niger sur le plan industriel.
Cette cérémonie s’est clôturée par une visite guidée des stands des industries maliennes venues pour exposer leur savoir-faire à l’appréciation du public.