Le calme semble revenu à Bamako, où les forces de sécurité sont bien présentes. Deux chars ont par exemple été positionnés aux abords du palais présidentiel, situé sur les hauteurs de la capitale, pour renforcer la sécurité des lieux. C'est d'ailleurs officellement pour «
des raisons de sécurité » que le Conseil des ministres a été annulé.
A juste titre ? De nombreuses perturbations ont en effet eu lieu dans la matinée dans la capitale et ses alentours. La circulation a ainsi été bloquée ce mercredi matin à Bamako, sur deux des trois points qui relient les deux rives du fleuve Niger, en raison de quelques pneus brûlés.
A Kati (15 km de Bamako), des jeunes ont également érigé des barricades dans une partie de la ville, perturbant là encore, pendant un moment, la circulation. «
Nous voulons le départ de Dioncounda Traoré, indiquait une femme du camp militaire de cette ville,
nous voulons la libération du nord du Mali ».
Suite à la propagation de rumeurs, un moment de panique s'est enfin emparé de Bamako un temps donné, et des centaines de personnes se sont réfugiées dans des hôtels.
Toutes ces perturbations s'inscrivent dans un contexte politique particulier. Une coalition de partis et d'associations ont organisé ce mardi un
sit in à Bamako, pour réclamer la tenue de journées de concertation nationale souveraine, afin de baliser la transition.
Par RFI