Marche du Syneb : « …La prochaine fois, nous apporterons nos couchettes! »

Jan 22, 2012 - 18:30
Jan 22, 2012 - 18:30
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De l’avis de nombre d’observateurs, la fin de mandat d’ATT ne sera pas du tout repos. Pour preuve : les manifs sont organisés au jour le jour, à propos de la reforme constitutionnelle, de  l’éducation, l’insécurité, le chômage… etc.  A son tour, le Syndicat de l’éducation de base (SYNEB) a battu pavé jeudi dernier, 19 Janvier.

Ils ont  tous répondu au coup de trompette lancé par  la confrérie, les frères et sœurs enseignants, jeunes et doyens, tous militants du Syneb , de la FEN  ou bien d’autres  organisations syndicales  engagées pour la cause de l’éducation.

Ils ont procédé à un sit-in bien au niveau du département. Un sit-in qui ressemblait à un véritable plan de guerre. Un premier constitué devrait surveiller les éventuels mouvements du ministre. Le deuxième veillait sur son domicile. Un  troisième s’était installé au ministère en prenant d’assaut l’Entrée principale  du département côté PMU-Mali. Un quatrième s’était fait un beau nid  sur la place de la Liberté, non loin dudit ministère.

Tous les groupes chantaient à l’unisson.  Et l’on pouvait lire sur les affiches, des propos du genre : « M. ministre, les fils des pauvres  veulent  aussi partir à l’école » ; « Seule la fonction publique peut et doit gérer les enseignants». Les propos se voulaient plus méchants : « Salikou incompétent ! Salikou incapable ! »  En clair, et  selon les manifestants, la marche de ce jeudi s’articulait de nouveau  autour  de l’ancien combat : l’AMO et la fonction publique des collectivités territoriales.

Selon le Syneb l’enseignant de l’éducation  de base ne doit pas être géré par un simple « Monsieur le maire : « Chez nous,   tout le monde peut devenir maire, des commerçants, des bouchers,  et mêmes des  bûcherons.  Si tel est  cas, un enseignant doit du moins avoir plus de légitimité qu’un simple M. le maire.»   

M. Amadou Coulibaly, Secrétaire Général du Syneb, a profité du temps du  sit-in (environs deux heures)  pour rencontrer  le ministre Salikou Sanogo et l’ensemble du personnel de son cabinet.  A ses dires, il leur  aurait explicité quelques points  de réclamations, principalement le non-respect du choix du peuple par le gouvernement  lors du forum National sur l’éducation, tenu du 30 Septembre au 02 octobre 2008  et le non-respect du communiqué du 28 décembre 2011, lequel annonçait que l’AMO n’était plus obligatoire et que tous les prélèvements non consentis seront remboursés.

En somme, c’est autour de cette zone d’ombre que se mène le combat du Syneb.  Il  demande au gouvernement  d’intégrer tous les enseignants dans la fonction publique de l’Etat et d’arrêter tous les prélèvements non consentis.

Pour  conclure, M. Soumaila Kalapo, Secrétaire général de la FEN, a exhorté les enseignants à plus de cohésion, à s’unir dans le combat jusqu’à la  victoire finale. Ainsi, a-t-il laissé entendre : « Ceci n’est qu’un début,  la prochaine fois, nous apporterons nos couchettes». 

Djibi 

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