Mauritanie: réduction des activités du HCR dans le camp de réfugiés maliens de Mbera

Sep 9, 2013 - 07:08
Sep 9, 2013 - 07:08
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[caption id="attachment_168753" align="alignleft" width="344"]Femme installée dans le camp de réfugiés de Mbera. Reuters Femme installée dans le camp de réfugiés de Mbera.
Reuters[/caption] Situation tendue dans le camp de réfugiés de Mbera en Mauritanie où vivent quelque 70 000 Maliens. Jeudi 5 septembre, une altercation entre des réfugiés et des agents du centre d'enrôlement a éclaté. Des stocks de vivre ont été pillés. Résultat : le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) a décidé de réduire au strict minimum ses activités humanitaires dans le camp. Les réfugiés dénoncent un scandale.
Suite aux incidents du jeudi 5 septembre, le HCR a suspendu jusqu’à nouvel ordre les activités humanitaires dans le camp à l’exception d’un service minimum incluant la santé et l’eau, mais pas les distributions de vivres. Le HCR estime en effet que la sécurité de ses personnels n’est pas assez assurée. Sa représentante a discuté ce dimanche avec les autorités mauritaniennes d’un renforcement sécuritaire dans le camp qui pourrait être effectif dans la semaine.     Pour les réfugiés, cette décision est scandaleuse, d’autant que la distribution alimentaire de septembre n’était pas terminée. Plusieurs milliers de personnes n’ont rien à manger, témoigne l’un d’eux. Certains sont révoltés, d’autres désespérés : « La situation devient critique, explosive », affirment-ils.     L'enregistrement biométrique au coeur des incidents Au cœur des incidents de jeudi, les cartes de réfugié qui permettent justement l’accès aux vivres. Depuis avril, les autorités mauritaniennes et le HCR procèdent à un enregistrement biométrique des réfugiés. Plus de 6 500 personnes ont vu leur carte désactivée pour des motifs allant, selon le HCR, du double enregistrement d’une même personne à l’absence prolongée du camp ou, encore, des cas de fraude. Il s’agit également de vérifier qu’il n’y a pas de Mauritaniens parmi les réfugiés.     De leur côté, les réfugiés dénoncent des radiations arbitraires, se disent mal informés et traités avec mépris par les agents d’enrôlement. L’instauration par le HCR de commissions chargées des cas litigieux ne semble pas à même de calmer les tensions d’autant que le nombre de litiges va en augmentant.   Par RFI/ 09 septembre 2013

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