Meeting de la honte et de la forfaiture : Les démons de la violence ont repris du service

Jan 12, 2013 - 16:13
Jan 12, 2013 - 16:13
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Incroyable mais vrai. Au moment où les pensées sont tournées vers les durs combats de reconquête du Nord, les leaders de la nouvelle plateforme exigent la tenue des concertations nationales et la démission du Président par Intérim. Depuis deux jours, les 9 et 10 janvier 2013, ils ont lancé leur plan de bataille à travers un meeting à la Place de l'indépendance de Bamako. Les autorités ne doivent-elles pas sévir pour préserver la solidarité et la quiétude dont on a tant besoin pour soutenir notre armée ?   Les groupements de la nouvelle plateforme, notamment Copam 1 et 2 ; Ibk-2012 ; MP22 ; Yèrèwolo ton ; Front patriotique pour le Mali et Diogo ni maya, ont choisi la voie de la violence pour distraire une fois de plus les Maliens face aux grands défis de l'heure. Ils ont organisé un meeting à répétition par lequel ils ont confirmé leur détermination à aller jusqu'au bout dans la défense de leur plateforme dont l'objet essentiel est la tenue des concertations nationales pour gérer le processus de transition. Ils n'ont pas hésité à fédérer avec les élèves et étudiants qui ont déserté les salles de cours pour grossir les rangs de cette manifestation. Se prenant pour le nombril de la terre, ils parlent en lieu et place des Maliens qu'ils ne représentent nullement : "Nous peuples du Mali, forces vives de la nation, réclamons les concertations nationales". Pour eux, Dioncounda Traoré, dans son adresse à la nation du 1er janvier, a oublié de mentionner la tenue des concertations nationales, se permettant d'affirmer que la feuille de route concernant la Transition sera validée par l'Assemblée nationale. Ils estiment que l'Assemblée nationale est incompétente pour apprécier la feuille de route définissant les modalités de la transition et que cette feuille de route, elle-même doit émaner des concertations nationales. Ils exigent que Dioncounda Traoré et le Premier ministre Diango Cissoko, respectent strictement les termes de l'Accord-cadre du 6 avril 2012 signé entre la CEDEAO et le capitaine Amadou Haya Sanogo. Accord qui, dans son article 6, prévoit l'organisation des concertations nationales qui, selon les responsables de la plateforme, sont indispensables pour mettre notre pays sur le chemin du redressement de la démocratie et de la reconquête de sa partie occupée. Ce qu'ils oublient, c'est que Sanogo n'est pas représentatif du peuple malien et eux ils sont mal placés pour parler à la place de la CEDEAO, leur ennemi juré. Il est temps que les autorités de la transition réagissent fermement pour que désormais, ceux qui prennent les rues à Bamako et Kati pour des intérêts personnels et des luttes inopportunes soient ramenés dans des camions pour les combats au Nord. Et l'on saura s'ils sont patriotes ou yèrèwolo... Trop c’est trop ! Mamadou DABO

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