De quoi je me mêle : Elle attend quoi la troisième guerre mondiale ?
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Adam Thiam[/caption]
Je pensais que le maréchal de l’aigreur, c’est un de mes voisins incapable de supporter que quelqu’un d’autre porte un nouvel habit ou change de moto. Le jour où son ami intime lui a présenté sa nouvelle acquisition (une Merco 190 passée entre des dizaines mains) l’aigri a été hospitalisé. Et quand ’il entendait le moteur de la guimbarde, sa température montait d’un degré. Mais l’autre jour, quand Poutine est entré en Crimée, j’ai vu quelqu’un de plus aigri.
Un freluquet avec un boubou kaki jauni par le soleil, cheveux en bataille et dentier hyper-mobile qui s’aventurait jusque sur les lèvres extérieures du gars avant d’être ré-aspiré. Le quinqua sautillait de joie, radio à la tempe, certain que jamais Obama, Hollande, Cameron n’accepteraient une telle humiliation. Il comptait les minutes qui nous séparaient d’un dévastateur lâcher de missiles occidentaux suivi d’une riposte apocalyptique des « Soviétiques » comme il appelait les Russes. Il a même mis de nouvelles batteries à sa radio pour ne rien rater des détails de la fin du monde. Un voisin passant devant lui dans sa V8 neuve, a eu cette condamnation :« c’est pour quelques heures, attendons » ! Pour lui, c’était une question d’heure pour la fin collective : lLe président cadavéré, Yeli Fuso cadavéré, Ras Bath cadavéré, Imam Dicko cadavéré, la première dame cadavérée, même Zao cadavéré. Puis trois jours passèrent sans que sa prophétie se réalisât. Et depuis, on ne peut pas lui parler de ces couards d’Occidentaux ni de ces toquards de Soviétiques. Il a fait hier cette confidence à son épouse : ni ye bilali ka buru diyan, mba fiyé. Il soufflerait ainsi dans la trompette et comme Jéricho, le monde s’effondre. Pourquoi pas, si ça doit commencer par un monsieur de Boni, ministre de son état ?
Adam Thiam
Adam Thiam[/caption]
Je pensais que le maréchal de l’aigreur, c’est un de mes voisins incapable de supporter que quelqu’un d’autre porte un nouvel habit ou change de moto. Le jour où son ami intime lui a présenté sa nouvelle acquisition (une Merco 190 passée entre des dizaines mains) l’aigri a été hospitalisé. Et quand ’il entendait le moteur de la guimbarde, sa température montait d’un degré. Mais l’autre jour, quand Poutine est entré en Crimée, j’ai vu quelqu’un de plus aigri.
Un freluquet avec un boubou kaki jauni par le soleil, cheveux en bataille et dentier hyper-mobile qui s’aventurait jusque sur les lèvres extérieures du gars avant d’être ré-aspiré. Le quinqua sautillait de joie, radio à la tempe, certain que jamais Obama, Hollande, Cameron n’accepteraient une telle humiliation. Il comptait les minutes qui nous séparaient d’un dévastateur lâcher de missiles occidentaux suivi d’une riposte apocalyptique des « Soviétiques » comme il appelait les Russes. Il a même mis de nouvelles batteries à sa radio pour ne rien rater des détails de la fin du monde. Un voisin passant devant lui dans sa V8 neuve, a eu cette condamnation :« c’est pour quelques heures, attendons » ! Pour lui, c’était une question d’heure pour la fin collective : lLe président cadavéré, Yeli Fuso cadavéré, Ras Bath cadavéré, Imam Dicko cadavéré, la première dame cadavérée, même Zao cadavéré. Puis trois jours passèrent sans que sa prophétie se réalisât. Et depuis, on ne peut pas lui parler de ces couards d’Occidentaux ni de ces toquards de Soviétiques. Il a fait hier cette confidence à son épouse : ni ye bilali ka buru diyan, mba fiyé. Il soufflerait ainsi dans la trompette et comme Jéricho, le monde s’effondre. Pourquoi pas, si ça doit commencer par un monsieur de Boni, ministre de son état ?
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