Mémorandum du FDR sur la crise: La junte dénoncée
Dans un mémorandum de 6 pages, le FDR décrit la situation chaotique que vit notre pays. Sept mois après le cout d’Etat, malgré les efforts de la CEDEAO, la situation du Mali est loin d’être normalisée comme certains acteurs nationaux, régionaux et internationaux tentent de le faire croire. Selon le FDR, si des progrès significatif été accomplis dans la résolution de la crise politique et institutionnelle, force est de reconnaitre que les sept derniers mois ont été émaillés d’atteintes aux droits de l’homme, d’interférences répétées de la junte dans la gestion des affaires publiques et d’une gestion partisane de la transition qui par définition devrait être neutre.
« Malgré les efforts des organisations sous régionales, régionales et internationales, le retour de la junte dans les casernes demeure théorique » selon le document. La junte militaire, poursuit le document, qui a pris le pouvoir le 22 mars 2012 continue ses interférence dans la vie publique, comme l’ont révélé les incidents entre policiers le 26 septembre 2012 à la suite de mesures de promotions contestées. La suspension du décret nommant à titre exceptionnel des commissaires de police, a été annoncée d’abord au siège de la junte à Kati.
En outre, le FDR dénonce l’absence de feuille de route du gouvernement d’union nationale qui devrait énoncer les principales missions et tache de la transition, les objectifs, les résultats attendus et un chronogramme précis pour l’exécution desdites taches. En effet, le FDR demande la réconciliation et la cohésion de l’armée. « La réconciliation des Forces armées nationales (après les affrontements fratricides des 30 avril et mai) le rétablissement de la chaine de commandement, la mobilisation effective de tous les corps d’armée, de tous les échelons doivent être des préoccupations majeures ». La gestion de la crise sécuritaire au Nord, organisation d’élections crédibles sont entre autres points soulignés par le FDR dans son mémorandum.
Ainsi, le FDR souhaite le retour effectif à l’ordre constitutionnel, le retour véritable de l’armée dans les casernes, la fin des interférences de la junte dans la vie publique et politique et la soumission des militaires à l’autorité civile constitutionnelle. Pour cela, il demande l’application de la CEDEAO, UA, l’OIF et les Nations Unies pour atteindre ces objectifs.
Adama DAO
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