Ménaka sous forte pression : Les rebelles poussent les femmes et les jeunes à manifester contre la présence de l'armée

Peut 28, 2014 - 07:55
Peut 28, 2014 - 05:50
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[caption id="attachment_155196" align="aligncenter" width="605"]Colonels Gamou et Didier Dakouo (G-D) Colonels Gamou et Didier Dakouo (G-D)[/caption] Faute de pouvoir  occuper toute la totalité de Ménaka, les rebelles ont mobilisé mardi 27 mai en début de matinée  des civils (femmes, jeunes) à marcher contre la présence de l'armée malienne et demander leur retrait de la ville. Ce fut un échec puisque les militaires maliens aussi bien que leurs alliés de la MINUSMA et de Serval ne sont  pas tombés dans la provocation. La ville de Ménaka  est sous la pression des groupes armés  depuis jeudi 22 mai.  Ceux-ci ont lancé, en effet,  une offensive contre cette localité parvenant même à annexer certaines parties de la ville, mais sans pouvoir déloger, comme ce fut le cas à Kidal,  le détachement de l'armée présent sur place.   Les soldats maliens qui s'étaient au début repliés vers leur camp semblent avoir gagné en confiance grâce au nouveau dispositif de redéploiement mis en place par l'Etat-major malien à travers l'envoi de  renforts.   La multiplication des patrouilles par les casques bleus semble avoir dissuadé  ces groupes narcojihadistes d'attaquer les positions de l'armée. On se rappelle aussi que le ministre de la Défense avait lors  d'une sortie déclaré "  être en relation avec la force Serval prête à considérer positivement sa demande d'appui " à propos de Ménaka. Il nous a été indiqué que les militaires français se sont déployés non seulement à Ménaka, mais aussi à Ansongo, deux des villes qui étaient constamment sous la menace des assaillants.   Faute de pouvoir mettre à exécution leur plan machiavélique d'occupation de la totalité de la ville de Ménaka, les rebelles ont mobilisé mercredi des femmes et des enfants  pour marcher contre la présence de l'armée malienne et demander  leur  retrait sinon  leur  départ définitif de la ville.   Beaucoup de ces manifestants auraient été contraints sous la menace du  fouet  à prendre part à cette marche de protestation.   Au moment où nous mettons sous presse, il n'y avait  pas eu de débordement. L'armée a su faire face à la provocation et n'est pas tombée dans le piège des rebelles dont le  seul souhait était de voir les soldats riposter violemment contre les manifestants.   Ménaka a toujours donné l'image d'une ville  assiégée à chaque rébellion touarègue. Sa proximité avec la frontière du Burkina Faso facilite très souvent  la fuite  des assaillants après chaque revers. La rébellion de 2012 est partie de là. C'est aussi de là en 1989 que les premiers coups de feu de la rébellion armée sont partis. Elle a duré jusqu'à la signature en 1994 du pacte national.     Abdoulaye DIARRA

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