Mendicité ou exploitation d’enfants : Phénomène très préoccupant !
De nos jours, la mendicité est devenue un véritable problème de société au Mali. Les rues sont envahies par des enfants de 5 à 12 ans, des vieux et des veilles personnes, y compris des femmes supposément mères de jumeaux s’adonnent à cette activité.
Au Mali, des enfants de 5 ans et plus sont confiés à des marabouts connaisseurs de Coran par leurs parents dans le but de faire d’eux des hommes de Dieu. Mais cet apprentissage ne se déroule pas souvent comme prévu et les enfants se retrouvent dans la rue à la recherche de quoi se nourrir et…enrichir leurs maîtres. Délinquance juvénile, banditisme, adduction à la drogue, vol, etc. sont monnaie courante.
« Le fait de mendier est une initiative propre. Cela m’aide à subvenir aux besoins de mon maître et d’envoyer de l’argent à mes parents au village. Les gens disent que les maîtres coraniques nous frappent et maltraitent. Je ne soutiens pas cette idée parce que c’est faux. On ne cherche que leur bénédiction. Par exemple chez notre maître Djibi à Sikôrôni, je sors après avoir pris mon petit déjeuner. A 10h, je pars lire le coran. A 13h, je retourne en ville et ce que je trouve, je rentre avec. Et on ne sort plus jusqu’au lendemain. Il ne nous demande même pas l’argent que j’ai gagné.», révèle le talibé Yacouba Traoré. Ainsi la mendicité des femmes dites mères de jumeaux est une tradition au Mali. Que l’on soit riche ou pauvre, on se promène avec les jumeaux afin que le ciel les gratifie, pour une certaine période. Mais cette pratique est devenue du commerce chez certaines femmes qui se promènent avec de faux jumeaux pour gagner de l’argent. « Moi, je me promène avec mes jumeaux parce que c’est une tradition de chez nous Mali, sinon pas pour mendier. Certaines le font pour avoir de l’argent et d’autres le font pour le commerce.», se justifie Sitan Camara, mère de jumeaux.
Le gouvernement du Mali et le Haut Conseil Islamique doivent prendre des mesures appropriées afin que ses marabouts et leaders religieux prennent à bras le corps la problématique de l’éducation des enfants talibé.
Fatoumata B Tounkara
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