Le 08 mars dernier, le Président de la République Amadou Toumani Touré est sans nul doute venu dire au revoir aux femmes maliennes des trônes de Koulouba. De la tribune de la salle Bazoumana Sissoko du Palais de la culture, l’on a pu suivre un Président gagné par le remord du pouvoir et la gymnastique de se racheter après ses dix années de gestions autant critiquée.
Sauf secret des dieux, le président ATT a fêté sa dernière journée internationale des femmes le 08 mars dernier. Un moment qu’il a profité pour édifier les femmes sur les supplices du pouvoir et leurs remercier de l’avoir accompagné tout au long.
Les femmes ont jouée un rôle déterminant à l’élection du président Touré durant ces deux mandats qu’il a passé à la tête de la magistrature suprême.
Loin d’une autre réalité, le locataire de koulouba aurait aimé s’adresser aux femmes avec fierté d’avoir accompli la mission pour laquelle il a été investit. Mais alors son mandat qui a suscité autant d’espoir est du moins passé à coté. Pour cause, le contrat social, dont il avait la charge de remplir a été rompu sous les regards impuissant du citoyen lamda dont les femmes représentent le plus grand nombre. La marmite sociale, au lieu de s’améliorer, a été jalonnée de crise en crise, puis envenimée par la dernière qui sévit dans la partie septentrionale de notre pays.
L’on se souvient, de ce fameux « bèbibalo » prononcé le 08 mars 2008 qui a ravivé la colère d’un et montrait à suffisance ce jour-ci, combien le citoyen était laissé à son propre compte. Pire, l’école qui a beaucoup attendu de l’homme pour se voir sur les rails d’une école forte et performante, s’est vu être le champ d’expérimentation des pauvres résolutions de foras autour d’elle, sans oublier qu’elle a été le théâtre de la violence tout le long de ce mandat. Le président s’en va sans avoir même une solution. Pauvre école ! Nous, nous rappelons, le président Alpha à son départ avait fait le vœu d’avoir d’échoué sur le plan éducatif. Et très bientôt, ATT s’en ira. Que sera son mea culpa ?
L’insécurité au nord du pays est l’un des échecs de celui qui va certainement céder le fauteuil à un de ses nombreux prétendants.
En voulant se racheter face à ce constat, le Président Touré a promis des places pour les femmes dans la sphère administrative du pays. La dernière en date est la nomination d’une femme à la tête de l’exécutif. Cela suffisait il ?
Autant gagné par le remord et la maladresse de se racheter nous, nous posons la question s’il a pu convaincre les femmes ?
Benjamin SANGALA