Il est peu probable que le chef de l’Etat par intérim ose prendre le risque de radier les bérets rouges. «
Il serait insensé de lâcher dans la nature, pour reprendre l’expression d’un bon connaisseur du dossier,
plusieurs centaines de membres d’un corps d’élite », même s’ils refusent d’être dispersés au sein de différentes unités de l’armée malienne.
Il sera intéressant, en revanche, de voir à quel point les autorités civiles du Mali oseront s’affranchir de la pression de l’ex-junte et de la hiérarchie militaire. Cette dernière n’a pas vraiment observé l’esprit de réconciliation prôné par le président Dioncounda Traoré, au soir des tirs fratricides de vendredi.
Le lendemain de son allocution télévisée, les bérets verts ont en effet investi le camp du régiment de parachutistes, et y ont installé des blindés. Le ministre de la Défense Yamoussa Camara a ensuite convié les médias pour menacer les bérets rouges de procédures disciplinaires, alors même que le Premier ministre entamait des consultations sur ce dossier épineux.
Signe de la tension alimentée par cette crise interne à l’armée malienne, des responsables politiques de tous bords, en parallèle des entretiens à la primature, ont été conviés dans les locaux de la sécurité d’Etat pour des interrogatoires qui portaient essentiellement sur la question des bérets rouges.
Par
RFI