[caption id="attachment_740522" align="alignleft" width="270"]
![Barthélémy Togo](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2015/01/Kénékouo-dit-Barthelemy-Togo.jpg)
Kénékouo dit Barthelemy Togo[/caption]
La fuite des sujets, Mme Jacqueline-Marie Nana Togola en sait quelque chose. Ses détracteurs l’accusaient de manque de clairvoyance, sa coloration politique qui lui vaut maintenant un siège à l’Hémicycle et des fautes professionnelles inexcusables. Elle qui était venue pour assainir le secteur, comme l’avait elle-même dit au lendemain des fuites lors des examens de fin d’année 2014, s’était finalement comportée en véritable amateur. Pis, elle a quitté le département avec la plus petite note de l’équipe de l’ex-Premier ministre Moussa Mara. On se souviendra de son bras de fer avec ses propres collaborateurs et certains partenaires de l’école sans avoir gain de cause. Elle a passé à son successeur un département squelettique, dépourvu de toute synergie d’action, parsemé de clanisme et surtout lesté de revendications des syndicats.
Remplacé à ce poste par celui dont on dit qu’il est un vieux routier du système, Kénékouo Barthelemy Togo, n’a pas pu entièrement relever le défi. Fuite de sujets, il y en a eu encore cette année au Baccalauréat. C’est la ville de Koulikoro que le ministre de l'Education nationale, Kénékouo dit Barthelemy Togo, a choisie pour donner le coup d’envoi du baccalauréat 2015. Là, devant un auditoire sceptique qui se rappelait encore ce qui s’est passé l’année dernière où la fuite a été généralisée et institutionnalisée, il a assuré qu'il n'y aura aucune tolérance envers les fraudeurs. À cet effet, selon lui, le gouvernement aurait déboursé des milliards. Apparemment, tout cela n’aurait servi à rien parce que des candidats étaient en possession de sujets de philosophie et de maths bien avant le jour de l’examen.
Ce ministre qui ne doute de rien a-t-il oublié que même IBK, qui fait toujours des promesses qu’il sait ne pas pouvoir tenir, a cessé de décréter une année comme étant celle de la lutte contre la fraude ?
Bruno E. LOMA