Mise en place des coordinations régionales du Pdes : Le ministre Ahmed D. Séméga en difficulté dans son fief de Kayes

Octobre 24, 2010 - 18:30
Octobre 24, 2010 - 18:30
 0  9

Depuis quelques semaines, la direction du PDES a commencé à nommer des Coordinateurs régionaux parmi les membres  du Comité directeur. Ce qui a suscité, par-ci par-là, des grincements de dents qui avaient vite évolué, en certains endroits, en une sorte de guerre larvée pour le leadership régional. Dans cette bataille de positionnement, il semblerait que le président du PDES, Hamed Diané Séméga, serait, lui-même, dans une position inconfortable car n'étant pas arrivé à s'imposer en qualité de Coordinateur pour la région de Kayes dont il est originaire. Si cette information est avérée, cela supposerait que le " fils spirituel " du président ATT est désormais sans base électorale.

C'est la nouvelle qui défraie la chronique : les militants PDES de Kayes auraient récusé la proposition de nomination de Hamed Diané Séméga, président du parti présidentiel et ministre de l'Equipement et des Transports, pour être le Coordinateur de ladite région. Motif invoqué : l'intéressé ne serait pas aussi sociable comme ils l'auraient souhaité. Aussi le choix de la région se serait porté sur Hamane Niang, l'un des vice-présidents du PDES et ministre de la Jeunesse et des Sports.

Si ces informations sont avérées, cela constitue assurément un coup dur pour ce leader charismatique et bouillant chargé de mettre sur la rampe de lancement le parti présidentiel en vue de la présidentielle de 2012. En effet, dans le processus d'implantation des structures du PDES, le Comité directeur du parti a procédé à des nominations de Coordinateurs pour l'ensemble des régions du pays. Ce qui ne s'est pas passé sans difficulté. Parfois, le choix de la direction du parti s'est porté sur des personnalités, sans base réelle, considérées, de ce fait, comme des gens parachutés. Cela n'a pas été du goût des militants du PDES qui ont, dans certains cas, tout simplement refusé d'entériner ces choix considérés comme un diktat du sommet. La rébellion à ce niveau aurait concerné les régions de Kayes et de Ségou principalement.

Dans cette dernière localité, il semblerait que Djibril Tall, considéré aujourd'hui comme l'un des plus puissants barons du PDES, n'est pas du tout content que le premier vice-président, Jeamille Bittar, ait été choisi pour occuper la place que lorgnait le dissident CNID de Ségou. On raconte également que des difficultés d'acceptation de Coordinateurs parachutés existent un peu partout. C'est cela, d'ailleurs, qui expliquerait les raisons qui font que le parti des " amis d'ATT " traîne encore dans l'implantation de ses structures de base. Et ne cesse de perdre du terrain à l'Assemblée nationale où il vient de se retrouver avec seulement 14 députés alors qu'à la rentrée parlementaire, le 4 octobre dernier, il en réclamait 17.  

Mamadou FOFANA

 

Quelle est votre réaction ?

like

dislike

love

funny

angry

sad

wow