Mouvement des diplômés sans emploi au Mali (MODEM) : Une marche pacifique pour se faire entendre par les plus hautes autorités

Juin 13, 2011 - 18:30
Juin 13, 2011 - 18:30
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C'est en fin de semaine dernière que les responsables du MODEM nous ont rendu visite pour nous édifier sur la marche qu'a organisée leur mouvement. Cette marche pacifique, qui a débuté au niveau de l'Agence pour la promotion de l'emploi des jeunes (APEJ) a pris fin au ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle. Son objectif était, selon les responsables, de se faire entendre par les plus hautes autorités afin d'examiner  leurs doléances.

 Cette marche pacifique était dirigée par le secrétaire général du mouvement, Ibrahim Mahaman, ancien secrétaire général du Comité de l'AEEM de la Faculté des sciences économiques et de gestions (FSEG). Il avait pour la circonstance à ses cotés l'ex-secrétaire général du Comité de la  FLASH, Alassane Souleymane Koné dit Malim.  Plus d'une cinquantaine de militants ont participé à ladite marche destinée, selon les responsables,   à se faire entendre par les plus hautes autorités en vue de trouver une solution  au problème du chômage qui accable les jeunes. Signalons que la date de la marche (8 juin), n'était pas du tout un hasard. Car cette date marque l'anniversaire  de l'investiture du président de la République à la tête du pays. C'était une manière pour ces jeunes de lui rappeler qu'il avait promis d'améliorer les conditions des jeunes diplômés sans emploi. Et qu'en dépit des immenses efforts consentis, des milliers de jeunes sont encore  en quête de leur premier emploi.

 Ils ont signalé que ces promesses ne sont pas encore tenues, au moment où bon nombre de jeunes sont dans la rue pour escroquer les gens par manque de boulot, a déclaré le secrétaire général du mouvement. Certes, la fonction publique est saturée, mais il y a le secteur privé, notamment des institutions financières et des banques, qui peuvent recruter des jeunes. Mais on remarque que ces institutions négligent les étudiants issus de nos facultés au profit de ceux venant de l'étranger. Il s'agit, notamment des étudiants venus de la France, du Canada, du Maroc etc. Ils ont noté également que la discrimination  au moment des concours est plus fréquente. Souvent on voit des recrutements par la voie parentale ou par la voie des plus offrants. Ce qui amène l'ex-secrétaire général de la FLASH, Alassane Souleymane Koné, à dire que les pauvres n'ont plus leur place dans ce pays.

Les doléances formulées lors de cette marche sont entre autres : employer au moins 80% des chômeurs, financer les projets montés par les jeunes et mettre fin à la discrimination entre les étudiants. Il faut rappeler que ce mouvement a vu le jour en septembre 2010, avec à sa tête Ibrahim Mahaman. Ils ont comme objectif de transformer le potentiel de chômage en un dynamisme réel de développement.

Korotoumou DOUMBIA

 

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