Mouvement « trop c’est trop » de Kati : Les vraies raisons de la révolte

Mar 6, 2012 - 18:40
Mar 6, 2012 - 16:46
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Depuis le début les évènements  du Nord, un groupe composé de jeunes se mobilise pour en premier, soutenir les militaires, et revendiquer plus de clarté sur cette ‘’guerre’’ dans laquelle la politique empêche les ripostes et les frappes aériennes. Mais, depuis un certain temps, les objectifs du groupe commencent à prendre une autre forme de revendication. En effet, la ville de Kati se trouve presque dans la capitale, Bamako, tant les deux villes sont devenues grandes depuis des décennies. La particularité de la ville de Kati se trouve être son camp militaire, d’où l’appellation, ville garnison du Mali. Pour rappel, c’est dans cette ville que les premières mobilisations se sont produites après les massacres d’Aguel Hoc, des militaires Maliens par les rebelles touaregs et leurs camarades d’AQMI. Cette manifestation était une occasion pour les femmes et les enfants des militaires abattus au combat, d’exiger plus de conditions aux militaires, afin de faire face aux assaillants et surtout d’arrêter de jouer aux diplomates face à des gens qui tuent sans scrupules. ATT avait en son temps, décidé de les recevoir malgré les insultes graves et des jets de pierres. Car selon lui, «perdre des êtres chers dans la guerre n’est pas une chose facile» et il avait accepté le lynchage verbal des femmes et des jeunes enragés, venus de Kati pour manifester leur mécontentement. Mais, après plusieurs échanges entre le Chef de l’Etat et les manifestantes, les deux parties ont pu trouver un terrain d’entente et surtout de compréhension. Mais, cette accalmie relative ne semble pas trop plaire à certains militaires et politiciens mélancoliques d’une autre époque et qui veulent coûte que coûte mettre le pays dans une situation intenable. Ils n’ont trouvé pour cela, rien d’autre que de se camoufler derrière les jeunes de Kati pour étendre les mouvements de révolutions à travers les casernes du pays. Certains militaires et même gradés de l’armée, pensent que cette situation du Nord a été encouragée par le Président de la République, qui a donné beaucoup de gages et de faveurs aux «Touaregs», «Tamasheqs», «Arabes» sur les autres, des «Noirs». Sans ambages, ces hommes sont prêts à tout pour mettre le chaos dans les rues de la capitale. Le Lundi dernier, toutes les forces de maintien de l’ordre étaient en alerte rouge, car les rumeurs disaient que ce groupe en mouvement de Kati vers Bamako, à travers une marche de protestation. Certains, membres du mouvement «Trop c’est trop» n’hésitaient pas à taxer l’Etat et le président de favoriser les rebelles, car tous ceux qui ont déserté les rangs de l’armée, ont été intégrés dans les différents corps sans aucune formation et directement nommés à des postes de grandes responsabilités et de commandement. Des postes souvent stratégiques de l’armée elle-même. Souvent promus à des grades de colonel, de commandant, sans savoir ni lire et écrire, ces «intégrés»  sont devenus des maîtres chanteurs à chaque fois qu’une situation ne les plaisait pas. Et le Mouvement «Trop c’est trop» de Kati, pense, selon nos informations, anticiper sur une nouvelle réintégration de ceux qui ont déserté. Alors que, toujours selon nos informations, l’armée a, dans ses rangs, des militaires qui ont fait des études partout dans le monde, très assidus et grands travailleurs qui sont oubliés dans les nominations aux grades et les autres avantages de l’armée. En tout cas, le mouvement est soutenu de plus en plus par des militaires et par différents corps des forces armées, car nombreux sont qui se sentent aujourd’hui concernés par cette revendication des jeunes du mouvement. Les autorités  sont maintenant averties. Nous y reviendrons ! Par Moussa KONDO  

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