Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a jugé "ridicule" et "absolument inacceptable" samedi la nomination du président Robert Mugabe comme ambassadeur de bonne volonté de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a soulevé de nombreuses critiques dans le monde.
"Quand j'ai entendu parler de la nomination de Robert Mugabe par l'OMS, franchement j'ai cru à un mauvais poisson d'avril", a déclaré le Premier ministre lors d'un point de presse à Edmonton dans l'Alberta (ouest).
"C'est absolument inacceptable et inconcevable que cet individu ait un rôle d'ambassadeur de bonne volonté de n'importe quelle organisation et encore moins de l'OMS (...)C'est ridicule", a ajouté M. Trudeau.
Il a souligné que la diplomatie canadienne s'employait à faire connaître ce point de vue à la communauté internationale.
Face aux critiques provoquées par la nomination du président zimbabwéen comme ambassadeur de bonne volonté, l'OMS a invoqué samedi les efforts du Zimbabwe contre le tabac et contre les maladies non transmissibles pour justifier sa décision.
(©AFP / 21 octobre 2017 21h54)
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Pour les Etats-Unis, la nomination de Mugabe comme ambassadeur de l'OMS "contredit les idéaux de l'ONU"
La nomination du président zimbabwéen Robert Mugabe comme ambassadeur de bonne volonté de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) "contredit les idéaux de l'ONU", ont dénoncé samedi les Etats-Unis, se joignant aux nombreuses critiques dans le monde.
"Le gouvernement américain a imposé des sanctions contre le président Mugabe en raison de crimes contre son peuple et de la menace qu'il représente pour la paix et la stabilité. Cette nomination contredit clairement les idéaux des Nations unies de respect des droits de l'homme et de la dignité humaine", a affirmé à l'AFP le département d'Etat américain.
Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a demandé cette semaine à Robert Mugabe, âgé de 93 ans, de servir comme ambassadeur de bonne volonté pour aider à lutter contre les maladies non transmissibles comme les attaques cardiaques ou l'asthme en Afrique.
Cette nomination a soulevé de vives critiques dans le monde, de la part d'Etats membres de l'OMS comme des ONG qui dénoncent l'effondrement du système de santé zimbabwéen et de nombreux services publics.
Face à ces critiques, M. Ghebreyesus a indiqué samedi qu'il était en train de "repenser la question".
(©AFP / 21 octobre 2017 23h27)