Naissance à Paris d’une coalition pour l’alternance au Mali en 2018 : Objectif, faire échec au rêve de second mandat d’IBK

- Sur le plan sécuritaire : la situation du pays est pire 4 ans et demi après l’élection de IBRAHIM BOUBACAR KEITA . En plus de la perte de fait de KIDAL , l’état n’a aucune présence dans une grande partie du centre pays .La mauvaise gestion de la grave crise du nord a conduit à une situation d’impasse, où l’Etat peine à exercer sa souveraineté sur des pans entiers du territoire national dans un contexte d’insécurité généralisée où les attaques terroristes se multiplient. Aucune région n’est de nos jours épargnée par cette gangrène. Les affrontements intercommunautaires font des dizaines de morts, tous les jours, à travers le pays. L’état ( préfets , sous préfets , écoles , et autres administrations , forces armées et de sécurité ) n’est plus présent pour les populations du centre abandonnées à la merci des groupes armées . Un temps concentrées dans le nord du pays , les attaques terroristes sont désormais aux portes de SEGOU . Signés en MAI 2015 , les accords d’ALGER n’ont apporté aucune amélioration de la situation sécuritaire ; au contraire depuis la signature de ces accords , le pays enregistre plus de 2000 morts dont plus de 700 en 2017 et près de 200 déjà en 2018 . Résultat du rapport de force après la défaite militaire et politique du 21 MAI 2014 à KIDAL- défaite exclusivement imputable au président de la république - , ces accords qui portent les germes de la partition du pays restent inappropriés et inapplicables pour beaucoup de patriotes maliens . Depuis 4 ans et demi et malgré le discours officiel lignifiant , nos FAMAS subissent régulièrement des pertes lourdes du fait du sous équipement et du manque d’organisation . Les récentes attaques de SOUMPI le 27 janvier 2018 illustrent à suffisance les carences de notre appareil de défense.
- Sur le plan de la gouvernance: La situation du pays est caractérisée par la mauvaise gestion, la patrimonialisation de l’Etat, la dilapidation et le détournement des deniers publics, les surfacturations, le pilotage à vue des affaires publiques , l’immixtion de la famille du Président dans les affaires de l’Etat . Jamais le MALI n’a connu autant de scandales financiers avérés au sommet de l’état en si peu de temps dans une atmosphère d’impunité systématique . A titre d’exemples , il faut rappeler que les citoyens ignorent encore le prix de l’avion présidentiel acquis dans des conditions sulfureuses ; que le président de la République n’a jamais remis publiquement au président de la cour suprême la déclaration écrite de ses biens conformément aux articles 29 et 37 de la constitution du 25 février 1992 , que les liens avérés du président IBK avec TOMI MICHEL , le parrain des parrains ont gravement heurté l’honneur de la république . Dans un tel contexte , la création d’emplois notamment pour les jeunes , la satisfaction des besoins primaires de la population ( santé , eau , électricité , éducation , désenclavement ) ont été relégués aux calendes grecques . Les délestage viennent de surgir à BAMAKO .
- Pour la diaspora malienne de France , la participation massive à l’élection du président IBK s’est mue en un cauchemar sans précédent avec une véritable dégradation des conditions d’accueil dans les locaux de notre consulat . Cette dégradation a comme corollaire des délais de traitements et d’attente de papiers administratifs plus longs pouvant conduire à des difficultés sur l’emploi et le logement . Les maliens de France doivent faire un vrai parcours de combattant pour espérer avoir la carte NINA , devenue une pièce indispensable . A ce registre administratif très difficile , la gouvernance IBK a ajouté une incertitude sur les conditions de séjour des maliens de la diaspora en EUROPE à travers des « accords » de réadmission signés avec les pays de l’UNION EUROPEENNE .
- L’objectif prioritaire de la coalition pour l’alternance au MALI en 2018 est de faire échec à IBK dans son rêve de second mandat . Face à un président sortant qui détient tous les leviers du pouvoir , il est essentiel de rechercher une synergie entre les ambitions et les structures afin de maximiser les chances de l’alternance .
- Pour atteindre cet objectif de l’alternance en 2018 et dans le respect strict des ambitions légitimes , la Coalition pour l’Alternance au Mali en 2018 peut participer à la mise en œuvre de différentes stratégies : la rédaction d’un manifeste de l’alternance , la rédaction d’un programme minimum d’alternance et la recherche de consensus ( si possible ) entre les différents candidats engagés dans l’alternance .
- En tant que migrants , nous avons une spécificité à faire valoir en raison de notre double appartenance . Cette spécificité peut donner lieu à l’élaboration d’un programme consensuel à inclure dans le manifeste de l’alternance qui aura été validé de manière démocratique par tous les acteurs engagés pour l’alternance en 2018 .
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