La sortie de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, dans l’hebdomadaire « Valeurs actuelles » dans sa parution du jeudi 7 mars 2013 est, à tout le moins, si piteuse qu’il aurait tout simplement gagné à en faire l’économie.
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![L'ex- président Nicolas Sarkozy](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/05/sarkozy-mali.jpg)
L'ex- président Nicolas Sarkozy[/caption]
Elle aura, au demeurant, eu l’avantage de permettre tout de même de faire un constat : Tout laisse à croire que celui qui paraissait naguère comme «un brillant immigré» qui, par son mérite et son talent personnels, s’est hissé au firmament de la promotion politique française, ne donne en réalité que l’image de quelqu’un qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, même si le paraître physique de l’homme semble ne rien envier à Cyrano de Bergerac.
En effet, en affirmant dans l’hebdomadaire français précité «Que fait-on là-bas ?», parlant du Mali, «sinon soutenir des putschistes et tenter de contrôler un territoire trois fois grand comme la France avec 4.000 hommes», l’ancien Chef de l’Etat français a brisé le consensus national et international sur l’intervention militaire française au Mali. Mais en ajoutant qu’ «on ne va jamais dans un pays qui n’a pas de gouvernement», Sarkozy fait preuve d’une déroutante amnésie. A-t-il oublié qu’il est militairement intervenu en Libye aux côtés des rebelles qui, à notre connaissance, n’avaient pas de gouvernement légalement reconnu ? En conséquence, a-t-il oublié que c’est lui qui, emporté par sa hargne de liquider un homme qu’il soupçonnait de vouloir le dénoncer pour le très gracieux financement de sa campagne 2007, a été le maître artificier du drame que nous vivons depuis plus d’un an ? A-t-il oublié que c’est lui qui a été le grand instigateur de la débâcle sahélienne, pour avoir cédé aux sirènes d’un Mnla sournois et insidieux en «aiguillonnant» vers le grand Sahel malien, et contre un gouvernement légal et légitime, des milliers de combattants lourdement armés après avoir pillé plusieurs dépôts d’armes du gouvernement non moins légal et légitime de la Lybie ?.
Maintenant que François Hollande s’emploie à redresser cette incohérence malfaisante avec le succès unanimement reconnu de l’œuvre, revoilà «Monsieur l’ex» en mal de publicité qui s’invite au débat pour critiquer ce que la France et le monde entier ont applaudi des deux mains.
Non, Monsieur Sarkozy, le seul service que vous puissiez encore rendre à l’humanité sur ce sujet, c’est de faire le dos rond sinon de reconnaitre que vous vous êtes royalement trompé. Taisez-vous alors ! Et surtout, éclipsez vous !
Nouhoum DICKO