Mohamed Bazoum, ancien ministre de l’Intérieur et candidat du parti au pouvoir, a gagné
le second tour de l’élection présidentielle nigérienne avec 55,75 % des voix, devant l’ancien président Mahamane Ousmane (44,25 %), selon les résultats officiels publiés mardi 23 février par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Il succédera ainsi à la tête de l'État à Mahamadou Issoufou, qui ne pouvait pas se représenter.
Ces "résultats sont provisoires et doivent être soumis à l'analyse de la Cour constitutionnelle", a déclaré Issaka Souna, président de la Céni, devant le corps diplomatique et les autorités nigériennes rassemblés au Palais des congrès de
Niamey.
Le taux de participation au
second tour de dimanche a été de 62,91 %, selon la Céni qui a précisé que
Mohamed Bazoum avait recueilli 2 501 459 voix contre 1 985 736 à Mahamane Ousmane sur un total de 7,4 millions d'électeurs appelés à voter.
M. Bazoum avait récolté 39,3 % des suffrages au premier tour du 27 décembre 2020, contre presque 17 % à M. Ousmane.
Selon de nombreux observateurs, la vraie réussite du scrutin dans ce pays sahélo-saharien, à l'histoire marquée par les putschs et déjà confronté à de multiples défis – dont celui des attaques jihadistes –, résidera dans l'acceptation des résultats par toutes les parties une fois les résultats annoncés.
Près du siège du parti au pouvoir, où Mohamed Bazoum doit prendre la parole, des manifestants d'opposition se sont rassemblés et étaient pourchassés par des policiers présents en nombre et tirant du gaz lacrymogène, a constaté un journaliste de l'AFP.