Niger : Les dessous de l’attentat contre le colonel Gamou
Le colonel El Hadji Ag Gamou, basé depuis plusieurs mois au Niger avec sa troupe après la prise du nord du Mali par des groupes armés, a échappé dimanche à Niamey à l'attaque d'un inconnu armé. Selon ses proches, cet attentat aurait été commandité par le MNLA et Ansardine qui le considèrent comme « un obstacle à l’atteinte de leurs objectifs ». Ils révèlent que Gamou a déjà échappé à d’autres tentatives d’assassinat dont la dernière remonte seulement à la semaine dernière.
uLe colonel Alhaji Ag Gamou a échappé hier matin à l'attaque de deux hommes, alors que l'officier sortait de sa résidence dans un quartier de Niamey. Il a réussi à esquiver le tir, qui a blessé son garde du corps. L'individu à l'origine de l'attaque a été arrêté et déjà des supputations circulent sur les raisons de cet attentat contre cet officier Touareg, chef de plus de 400 soldats maliens cantonnés depuis début mai près de la capitale nigérienne après avoir fui face aux rebelles touareg et islamistes armés, qui ont pris en avril le nord du Mali après avoir mis en déroute l'armée malienne.
Cet attentat qui a eu lieu alors que le président de la transition, Dioncounda Traoré, se trouve en visite de travail à Niamey, aurait été commandité par le MNLA et Ansardine qui le considèrent comme un obstacle à l’atteinte de leurs objectifs, accusent un lieutenant de Gamou qui a été témoin de l’attaque. « Nous savons que les gens du MNLA et Ansardine veulent tuer Gamou parce qu’il reste un adversaire redoutable. D’ailleurs, la semaine dernière, on a tenté de l’attirer dans un piège en prétextant une réunion importante pour faire la paix entre les frères touaregs. Il a été alerté heureusement par un parent qui siège à la direction du MNLA. Les islamistes le considèrent comme leur principal adversaire et pensent que son élimination va refroidir l’ardeur des partisans de la guerre contre eux »,nous a confié une source sécuritaire nigérienne qui révèle que Gamou sur qui compte la communauté internationale pour la reconquête du nord, aurait été la cible de plusieurs tentatives d’assassinat.
Le Colonel Major El Hadj Gamou et le leader d’Ansardine se vouent mutuellement une haine viscérale et les deux hommes ne sont pas prêts à faire la paix. C’est d’ailleurs pourquoi, le premier est totalement contre toute négociation avec le second (qui a mis sa tête à prix récemment lors d’une rencontre avec AQMI à Tombouctou), surtout dans le contexte actuel. D’ailleurs, à l’issue de la rencontre du groupe de soutien au Mali à Bamako tenue le 19 octobre dernier, Gamou a indiqué que si le Mali doit négocier, il doit le faire en position de force c’est-à-dire c’est reconquérir le nord puis envisager les négociations. C’est pourquoi, il est devenu un homme à éliminer pour les rebelles et les islamistes qui entament aujourd’hui à Ouagadougou les négociations directes avec le gouvernement malien. En tout cas, la coïncidence des deux événements nourrissent évidemment les supputations les plus folles comme celle d’un règlement de compte entre Gamou et certains de ses lieutenants.
Fatoumata Haidara
uLe colonel Alhaji Ag Gamou a échappé hier matin à l'attaque de deux hommes, alors que l'officier sortait de sa résidence dans un quartier de Niamey. Il a réussi à esquiver le tir, qui a blessé son garde du corps. L'individu à l'origine de l'attaque a été arrêté et déjà des supputations circulent sur les raisons de cet attentat contre cet officier Touareg, chef de plus de 400 soldats maliens cantonnés depuis début mai près de la capitale nigérienne après avoir fui face aux rebelles touareg et islamistes armés, qui ont pris en avril le nord du Mali après avoir mis en déroute l'armée malienne.
Cet attentat qui a eu lieu alors que le président de la transition, Dioncounda Traoré, se trouve en visite de travail à Niamey, aurait été commandité par le MNLA et Ansardine qui le considèrent comme un obstacle à l’atteinte de leurs objectifs, accusent un lieutenant de Gamou qui a été témoin de l’attaque. « Nous savons que les gens du MNLA et Ansardine veulent tuer Gamou parce qu’il reste un adversaire redoutable. D’ailleurs, la semaine dernière, on a tenté de l’attirer dans un piège en prétextant une réunion importante pour faire la paix entre les frères touaregs. Il a été alerté heureusement par un parent qui siège à la direction du MNLA. Les islamistes le considèrent comme leur principal adversaire et pensent que son élimination va refroidir l’ardeur des partisans de la guerre contre eux »,nous a confié une source sécuritaire nigérienne qui révèle que Gamou sur qui compte la communauté internationale pour la reconquête du nord, aurait été la cible de plusieurs tentatives d’assassinat.
Le Colonel Major El Hadj Gamou et le leader d’Ansardine se vouent mutuellement une haine viscérale et les deux hommes ne sont pas prêts à faire la paix. C’est d’ailleurs pourquoi, le premier est totalement contre toute négociation avec le second (qui a mis sa tête à prix récemment lors d’une rencontre avec AQMI à Tombouctou), surtout dans le contexte actuel. D’ailleurs, à l’issue de la rencontre du groupe de soutien au Mali à Bamako tenue le 19 octobre dernier, Gamou a indiqué que si le Mali doit négocier, il doit le faire en position de force c’est-à-dire c’est reconquérir le nord puis envisager les négociations. C’est pourquoi, il est devenu un homme à éliminer pour les rebelles et les islamistes qui entament aujourd’hui à Ouagadougou les négociations directes avec le gouvernement malien. En tout cas, la coïncidence des deux événements nourrissent évidemment les supputations les plus folles comme celle d’un règlement de compte entre Gamou et certains de ses lieutenants.
Fatoumata Haidara
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