Seuls le Mali et le Burkina Faso voisins, également dirigés par des militaires, se montrent solidaires du Niger en maintenant leurs frontières ouvertes.
Six milliards de dollars investis
Lancé en 2019, le chantier du pipeline était censé s'achever en 2022, mais la pandémie de Covid-19 l'a ralenti, avait expliqué à l'AFP la West African Oil Pipeline Company (Wapco), le maître d'ouvrage.
Au total six milliards de dollars ont été investis, dont 4 milliards de dollars pour développer les champs pétroliers (dans l'Agadem) et 2,3 milliards de dollars pour la construction de l'oléoduc, selon le gouvernement nigérien.
Ces investissements ont permis de porter la production pétrolière du Niger à 110.000 barils par jour, sur lesquels 90.000 barils doivent être exportés.
L'or noir est extrait par la China National Petroleum Corporation (CNPC).
Les exportations devraient "générer le quart du PIB du pays"
Officiellement, les réserves du Niger "tournent autour de deux milliards de barils". Et selon les projections officielles, il produira 200.000 barils par jour en 2026.
En 2022, les autorités nigériennes estimaient que les exportations devraient "générer le quart du PIB du pays" (plus de 13,6 milliards de dollars en 2020 selon la Banque mondiale) et "à peu près 50% des recettes fiscales du Niger".
Alors que la croissance du PIB devait atteindre 6% en 2023, stimulée par les exportations attendues de pétrole, elle pourrait tomber à 2,3% "si les sanctions internationales se poursuivent jusqu'à la fin de l'année", estime la Banque mondiale.