Nkurunziza seul contre tous

Juillet 6, 2015 - 18:58
Juillet 6, 2015 - 18:58
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[caption id="attachment_496242" align="alignleft" width="350"]Chronique du vendredi : Le président et le temps du sursaut Adam Thiam chroniqueur et éditorialiste du Républicain[/caption] Exit le Sénégalais Abdoulaye Bathily qui après l’Algérien Said Djinit est le second missionné onusien à être récusé par le Burundi. Et quant aux Chefs d’Etats réunis à Dar-Es Salam  et qui lui demandent seulement un report de quelques jours, qu’ils se mêlent de ce qui les regarde ! Nkurunziza a parlé : il ne reculera pas d’un iota et la présidentielle, il la tiendra à date échue. Justement pour éviter de sortir de la constitution. Une constitution au nom de laquelle ses opposant lui dénient le droit à la candidature à une élection qu’il ne peut pas perdre, pour être arrivé jusque-là, envers et contre tout et tous. L’opposition burundaise n’a pas jeté l’éponge certes et les auteurs du putsch raté sont entrés dans la danse eux aussi. Mais ce qui se passe à Bujumbura, ce ne sont pas les émeutes du pain ou l’interdiction pour les églises d’officier le dimanche. Le mécontentement est de bien moindre portée comme ailleurs en Afrique où la greffe démocratique n’a pas pris ne mettant en scène que des poignées de politiciens professionnels mobilisés plus pour leur nombril que l’avenir de la jeunesse. Washington peut tonner, Bruxelles peut fermer les robinets, Addis-Abeba peut jouer les vierges effarouchées, les dés sont jetés à Bujumbura. S’il ne fait pas naufrage au port, Nkurunziza sera bien investi une troisième fois dans les semaines à venir. Après son passage en force jonché de cadavres  sous les communiqués distraits de la fameuse communauté internationale, qui pourra en vouloir à Kagamé, Kabila et Nguesso de se frotter les mains. Adam Thiam

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