Nomadisme politique: Pourquoi Oumar Ibrahim Touré a-t-il rejoint l’ADEMA ?
[caption id="attachment_50854" align="alignleft" width="284" caption="Oumar Ibrahima Touré ancien ministre malien de la Santé"]
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Contraint en 2010 à la démission du gouvernement sous prétexte qu’il était le cerveau du détournement des sous du Fonds mondial, Oumar Ibrahim Touré vient de quitter son parti pour rejoindre l’ADEMA. Mais son départ ne s’est pas déroulé selon la coutume qui consiste à remettre une lettre de démission en bonne et due forme au premier responsable de son désormais ancien parti.
Le démissionnaire s’était rendu chez les Abeilles, lors de la conférence régionale de Mopti, pour annoncer la nouvelle aux membres de son ancien parti. « Je rejoins l’ADEMA pour engager un vrai débat politique et de gouvernance… », s’est justifié Oumar Ibrahim Touré. Ces propos en disent long sur les raisons qui ont motivé son entrée au parti des Ruchers. C’est dire donc que l’homme n’a jamais marchandé son allégeance au président de l’ADEMA, Dioncounda Traoré. S’il a donc osé quitter son parti, c’est qu’il nourrissait d’autres ambitions.
La nébuleuse gestion financière du parti Toujours selon nos sources, la gestion au sein de l’Urd par les premiers responsables frise avec le ridicule, ce qui a même poussé certains nouveaux membres à être sur leur faim. On raconte dans les milieux de l’Urd que le principal point d’achoppement qui a causé le départ de beaucoup de cadres est la gestion financière du parti. Car au sein de cette formation politique, il ya plus le culte de la personnalité du candidat Soumaila Cissé. Une décision entérinée en réunion du Ben à 40% de chance d’être exécutée, par qui de droit. Des postes de responsabilités crées vidé de leur sens, car ils ne décident de rien et ne contrôle rien. Le parti fonctionne plus par affinité qu’organisationnel. Donc pour Oumar Ibrahim Touré, rien ne sert de se faire donneur de leçons au coup des meetings et conférence, et surtout de critiquer les autres alors qu’en interne, s’en est le contraire des choses. Son ralliement à la cause de l’Adema fait craindre certains caciques de l’Urd, car l’homme à bien de dossiers compromettants de certains en sa possession.
Atmosphère délétère entre Oumar Ibrahim Touré et l’Urd
En tout cas, on avait fait croire que depuis qu’il a quitté le gouvernement à cause du scandale financier du Fonds mondial, on percevait en lui une personne de moralité douteuse. On l’avait ainsi contraint à surseoir à toutes ses activités politiques en attendant que son dossier trouve une issue heureuse. Du coup, il s’est senti lâché. L’annonce de son départ est déjà perçue comme une grosse perte, mais pas pour l’ADEMA. Cependant, certains avaient soutenu à l’époque qu’il fallait des gens de sa trempe pour hisser un parti à Koulouba. Un parti fonctionne plus par l’organisation que par affinités.
Plus on s’achemine vers l’élection présidentielle, plus les relations de l’ancien ministre de la Santé ne sont plus au beau fixe : les attaques verbales de certains cadres politiques contre lui devenaient de plus en plus nombreuses au point de l’inquiéter. Ce sont là des raisons (parmi d’autres) qui ont milité en faveur de la démission d’Oumar Ibrahim Touré de son parti et de son retour au bercail : son ancien parti, l’ADEMA-PASJ. Dans un avenir proche, l’orientation qu’il donnera à son parti situera tout le monde sur les réelles intentions de cet homme politique connu depuis des années pour son poids et ses ambitions politiques.
Paul N’guessan
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Contraint en 2010 à la démission du gouvernement sous prétexte qu’il était le cerveau du détournement des sous du Fonds mondial, Oumar Ibrahim Touré vient de quitter son parti pour rejoindre l’ADEMA. Mais son départ ne s’est pas déroulé selon la coutume qui consiste à remettre une lettre de démission en bonne et due forme au premier responsable de son désormais ancien parti.
Le démissionnaire s’était rendu chez les Abeilles, lors de la conférence régionale de Mopti, pour annoncer la nouvelle aux membres de son ancien parti. « Je rejoins l’ADEMA pour engager un vrai débat politique et de gouvernance… », s’est justifié Oumar Ibrahim Touré. Ces propos en disent long sur les raisons qui ont motivé son entrée au parti des Ruchers. C’est dire donc que l’homme n’a jamais marchandé son allégeance au président de l’ADEMA, Dioncounda Traoré. S’il a donc osé quitter son parti, c’est qu’il nourrissait d’autres ambitions.
La nébuleuse gestion financière du parti Toujours selon nos sources, la gestion au sein de l’Urd par les premiers responsables frise avec le ridicule, ce qui a même poussé certains nouveaux membres à être sur leur faim. On raconte dans les milieux de l’Urd que le principal point d’achoppement qui a causé le départ de beaucoup de cadres est la gestion financière du parti. Car au sein de cette formation politique, il ya plus le culte de la personnalité du candidat Soumaila Cissé. Une décision entérinée en réunion du Ben à 40% de chance d’être exécutée, par qui de droit. Des postes de responsabilités crées vidé de leur sens, car ils ne décident de rien et ne contrôle rien. Le parti fonctionne plus par affinité qu’organisationnel. Donc pour Oumar Ibrahim Touré, rien ne sert de se faire donneur de leçons au coup des meetings et conférence, et surtout de critiquer les autres alors qu’en interne, s’en est le contraire des choses. Son ralliement à la cause de l’Adema fait craindre certains caciques de l’Urd, car l’homme à bien de dossiers compromettants de certains en sa possession.
Atmosphère délétère entre Oumar Ibrahim Touré et l’Urd
En tout cas, on avait fait croire que depuis qu’il a quitté le gouvernement à cause du scandale financier du Fonds mondial, on percevait en lui une personne de moralité douteuse. On l’avait ainsi contraint à surseoir à toutes ses activités politiques en attendant que son dossier trouve une issue heureuse. Du coup, il s’est senti lâché. L’annonce de son départ est déjà perçue comme une grosse perte, mais pas pour l’ADEMA. Cependant, certains avaient soutenu à l’époque qu’il fallait des gens de sa trempe pour hisser un parti à Koulouba. Un parti fonctionne plus par l’organisation que par affinités.
Plus on s’achemine vers l’élection présidentielle, plus les relations de l’ancien ministre de la Santé ne sont plus au beau fixe : les attaques verbales de certains cadres politiques contre lui devenaient de plus en plus nombreuses au point de l’inquiéter. Ce sont là des raisons (parmi d’autres) qui ont milité en faveur de la démission d’Oumar Ibrahim Touré de son parti et de son retour au bercail : son ancien parti, l’ADEMA-PASJ. Dans un avenir proche, l’orientation qu’il donnera à son parti situera tout le monde sur les réelles intentions de cet homme politique connu depuis des années pour son poids et ses ambitions politiques.
Paul N’guessan
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