Nominations dans l’administration : Toujours les mêmes qui ont aidé AOK et ATT à piller le Mali

Mar 16, 2014 - 22:05
Mar 16, 2014 - 13:35
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[caption id="attachment_173312" align="aligncenter" width="610"]Le président  Ibrahim Boubacar Keïta Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (c) AFP[/caption] Aujourd’hui, sans autre passion que la justice, sans autre parti pris que celui des pauvres, il faut simplement dire ce qui est. Le slogan : «Le Mali d’abord» (slogan électoraliste du candidat du Rassemblement Pour le Mali) s’apparente à la publicité  mensongère. Depuis son élection, aucun geste envers le Mali d’abord. Lorsqu’on est broyé  par un système, lorsqu’on subit un rejet sans cause, un refus sans raison, la tentation devient irrésistible de recourir au plus désespéré de tous les arguments : la violence.       Le régime IBK ne peut pas nier le retour en force des délinquants financiers dans les instances dirigeantes du pays. Ceux-là mêmes qui ont aidé Alpha Oumar Konaré et ATT à piller les ressources du Mali se retrouvent aujourd’hui à côté d’Ibrahim Boubacar Keïta pour vandaliser ce qui reste encore. C’est la première injustice.     Un adage populaire dit ceci : «les vainqueurs ne sont pas toujours les meilleurs, mais ils l’ont emporté dans une compétition ouverte impitoyable. De plus, leur triomphe est aussi précaire qu’un titre de champion du monde de boxe». La mauvaise gouvernance est liée à un certain niveau de vie de nos dirigeants. Toujours, ce sont les mêmes qui se succèdent aux postes ministériels et autres départements stratégiques. C’est le modèle prédateur de démocratie en vigueur partout.       Pour se maintenir au pouvoir, le prédateur-démocrate est prêt à se détourner de son fief, de son lieu natal, à changer de coloration politique, dans le seul espoir de réinventer et de se réenraciner ailleurs. Tout ça pour rester au pouvoir et en jouir. Cette pratique des prédateurs de la démocratie s’appelle : l’institutionnalisation des  pratiques  du racket et de la prédation. Le prédateur-démocrate utilise l’Etat pour détruire l’Etat, l’économie et les institutions. Cette classe est prête à tout pour conserver le pouvoir. Faire la politique, c’est une manière de conduire la guerre civile, la lutte ethnique par d’autres moyens.       Dans un tel contexte, Ibrahim Boubacar Keïta est bien servi : Soumeylou Boubèye Maïga, Moustapha Dicko, Mme Berthé Aïssata Bengaly, Moussa Bocar Diarra, Cheickna Seydina Diawara, Mohamed Diarra, Mme Bouaré Fily Sissoko, Mme Sangaré Oumou Bah, Bocary Téréta, Sada Samaké, Ousmane Ag Rhissa, Mohamed Aly Batilly (ancien directeur de cabinet d’ATT sous la transition) et Cheick Mouctary Diarra, à la retraite, nommé ambassadeur du Mali en France. De telles nominations, émanant d’un président plébiscité par son peuple pour le changement, ne sont pas sans conséquences. Moins, on espère guérir et plus on change de médecin.       Safounè KOUMBA

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