Nord du Mali : Alger planifie un nouveau plan de (ré) occupation de Ménaka par la Cma

Juin 5, 2015 - 07:13
Juin 6, 2015 - 01:25
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[caption id="attachment_967522" align="alignleft" width="900"]Projet d'accord de paix inter-malien: une signature en demi-teinte? Des membres de la délégation CMA lors du paraphe du projet d'accord de paix par leur représentant Bilal Ag Chérif, le 14 mai 2015 à Alger.
AFP PHOTO / FAROUK BATICHE[/caption] Depuis le 25 mai dernier, de nouvelles discussions (médiateur, gouvernement, plateforme et groupes armés) se sont ouvertes dans la capitale algérienne. Principal enseignement : un autre projet d’accord complémentaire et dont la signature est prévue, ce vendredi 5 juin, est élaboré. Ce document n’est ni plus ni moins qu’une somme de stratégies planifiant une nouvelle réoccupation de Ménaka par la Cma. En effet, dans le texte il est précisé que le Gatia, doit laisser la sécurisation de Ménaka à la MINUSMA. Au même moment, l’armée malienne doit retrouver sa situation de cantonnement, à 2 Km de là. Quant à la Cma, elle occupera la périphérie de la localité ( ?) Depuis le 25 mai dernier, de nouvelles discussions ont été ouvertes, à Alger, entre l’Etat malien (signataire de l’accord du 15 mai), la médiation élargie et, les groupes armés réunis au sein de la coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), une organisation qui refuse de signer le document exigeant la tenue de nouvelles négociations autour du document. Des discussions qui viennent d’accoucher de deux documents. Le premier est intitulé «Relevé de conclusions des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger ». Quant au document, il porte sur «les arrangements sécuritaires pour une cessation des hostilités sur le terrain », en vue, dit-on, de créer les meilleures conditions de mise en œuvre de l’Accord. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir : que faut-il comprendre par arrangements sécuritaire dans un tel contexte, au moment où il y a comme une  volonté de défiance des groupes armés vis-à-vis de tout le monde : gouvernement et la communauté internationale. L’imposition (au gouvernement) de tel document pompeusement appelé d’arrangement sécuritaire n’est pas sans soulever doutes et interrogations. Car, encore une fois, toute la médiation s’est rangée derrière les groupes armés pour adopter une décision au sujet de Ménaka, une localité qu’un groupe pro Bamako a récupérée sur le MNLA. Un groupe terroriste, rejeté par les populations de Ménaka, mais à l’œuvre depuis des mois en vue d’obtenir le départ du Gatia de Ménaka. Et la Cma, a prouvé qu’elle était prête à faire feu de tout bois pour arriver à ses fins,, y compris en s’attachant un soutien plus ou moins tacite de la médiation. Aujourd’hui, l’adoption de ce document relatif à des arrangements sécuritaires, prouve que tout ce qui était, en fait, recherché, était d’aboutir à des arrangements qui font l’affaire des séparatistes. Dans cet accord, il est, en effet, prévu que c’est la Minusma qui prendra le contrôle sécuritaire de la ville (Ménaka). Quant aux mouvements de la Plateforme, ils devront retourner à leurs bases initiales. Les Mouvements de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) devront, eux, resté en périphérie ( ?). Les soldats de l’armée malienne, au terme de ce même document, devront rester là où ils étaient cantonnés, au camp de la Minusma. Comme on le voit, c’est un nouveau projet d’accord né avec un très grand déséquilibre. Car, tout est fait pour faciliter une nouvelle réoccupation de Ménaka par la Cma. N’oublions pas qu’avant la libération de la ville par le Gatia, le MNLA et la Minusma faisaient des patrouilles conjointes. C’était, il n’y a pas très long temps. Alors ! Papa Sow/Maliweb.net            

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