Nord du Mali : La France épouserait-elle la vision du MNLA ?

Mar 18, 2013 - 08:20
Mar 18, 2013 - 08:20
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Au moment où la crise malienne s’achemine, lentement, mais sûrement,  vers sa fin, une crise diplomatique semble s’annoncer entre le Mali et l’un de ses défenseurs déclarés depuis le 10 janvier dernier. [caption id="attachment_132975" align="aligncenter" width="610"]Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, rend visite aux troupes françaises près de Tessalit, le 7 mars 2013, au nord du Mali. | Sylvain Cherkaoui / COSMOS pour Le Monde Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, rend visite aux troupes françaises près de Tessalit, le 7 mars 2013, au nord du Mali. | Sylvain Cherkaoui / COSMOS pour Le Monde[/caption] Cette attitude démontre que la situation a pris une nouvelle tournure avec la collaboration entre les rebelles du MNLA et la France pourtant déterminée dans la guerre contre les terroristes.  Du coup, certains Maliens ont qualifié le soutien de la France au Mali de «bouche qui bénit et qui maudit». Bien que premier responsable de la crise malienne, le MNLA bénéficie du soutien de la France au même titre que l’Etat central de Bamako tout simplement parce que, ce groupe rebelle a déclaré son allégeance à la France pour la lutte contre les terroristes. Aux jeux des Français, le MNLA est un interlocuteur  fiable pour le retour de la paix dans les zones du Nord autrefois occupées par les terroristes. En tout cas, si, à travers sa collaboration avec ce mouvement, la bouche qui a béni le Mali (la France) veut le maudire, l’histoire pourrait se réécrire autrement selon certains observateurs. Par ailleurs, tandis que les uns veulent connaître les raisons qui poussent la France à envisager un dialogue entre Bamako et ces rebelles du MNLA, les autres soutiennent que combattre un criminel et vouloir protéger un autre est une approche pour la défense d’intérêts autres que ceux pour lesquels la France s’est engagée au Mali. Dans tous les cas, les Chefs d’Etat de la CEDEAO ont sifflé la fin de la recréation pour le MNLA dont le désarmement serait à l’ordre du jour de toutes les rencontres sous-régionales. Selon eux et l’Etat malien en proie à un déséquilibre, désarmer le MNLA est mieux que lutter contre les terroristes qui sont pourtant soutenus par ces rebelles touaregs qui veulent jouer aux petits malins. Que fera alors la CEDEAO ? Les Chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale pourront-ils s’opposer à cette collaboration de la France avec ce mouvement ? Certains observateurs répondent par la négative. Que deviendra alors le Mali de demain si la France continue de signifier son soutien au MNLA ? Toujours est-il que des observateurs qualifient les agissements du MNLA de cause sans effet car le monde entier est témoin du rôle joué par le MNLA dans la chute des grandes villes du Nord dont il réclame en plus la paternité. Serge Lath

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