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![Mossa Ag attaher](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/04/Mossa-Ag-Attaher1.jpg)
Mossa Ag Attaher[/caption]
Bamako - La rébellion à dominante touareg du nord du Mali "exige" le retrait des groupes pro-gouvernementaux de la ville de Ménaka (nord-est) qu’ils ont prise le 27 avril à des rebelles, dans un communiqué parvenu samedi à l’AFP.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) "exige le retrait intégral, immédiat et sans conditions des milices pro gouvernementales de la ville de Ménaka", en vertu d’accords de cessez-le-feu conclus avec Bamako.
La CMA "rappelle qu’elle a usé de son droit légitime de défense face à l’agression du gouvernement malien, qui n’en est pas à sa première violation de cessez-le-feu", ajoute le communiqué.
Le groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), un groupe armé favorable à Bamako, a pris le 27 avril le contrôle de Ménaka, une localité qui était jusqu’alors partiellement contrôlée par la rébellion. La gouvernement a ensuite affirmé avoir appris "avec une grande surprise" les évènements à Ménaka.
Après la prise de Ménaka, la rébellion a attaqué mercredi Léré, près de la frontière mauritanienne, justifiant cet assaut par "la flagrante violation du cessez-le-feu par la partie malienne et ses milices".
Les combats y ont fait près de 20 morts et une vingtaine de blessés, selon le ministère malien de la Défense, dont 9 soldats et 10 rebelles.
La CMA a revendiqué "une douzaine de prisonniers et plusieurs morts" dans les rangs de l’armée.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a réitéré vendredi son appel aux deux camps à signer comme prévu un accord de paix le 15 mai à Bamako.
Les affrontements de cette semaine surviennent alors que des responsables rebelles ont récemment donné leur accord pour parapher l’accord de paix d’Alger, près de deux mois après Bamako et ses alliés.
Le nord du Mali est tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée. Les jihadistes ont été dispersés et partiellement chassés de cette zone par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 par la France et toujours en cours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle de Bamako.
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Coordination des Mouvements de l'Azawad(CMA).
COMMUNIQUE N°9-05-2015/CMA
La Coordination des Mouvements de l'Azawad(CMA) souscrit totalement aux appels du secrétaire Général des Nations Unies, du Représentant Spécial du SG de l'ONU, de la médiation, de l'UE et des USA demandant l'arrêt des hostilités engagées depuis le 27 avril 2015 par le gouvernement malien contre nos positions et apprécie les efforts de la communauté internationale dans la perspective d'un retour au calme et à une ''situation normale''.
En dépit de notre attachement à la paix et du respect continu de tous nos engagements, la CMA rappelle qu'elle a usé de son droit légitime de défense face à l'agression du gouvernement malien, qui n'en est pas à sa première violation de cessez-le-feu.
Tout en réaffirmant notre disponibilité à contribuer au calme et à un climat favorable à la poursuite des discussions et du dialogue de bonne foi, la CMA exige le retrait intégral, immédiat et sans conditions des milices pro gouvernementales de la ville de Ménaka en application des clauses pertinentes de la déclaration d'Alger ainsi que de l'accord de cessez le feu conclu le 23 mai 2014 à Kidal sous les auspices du Président Mauritanie, président en exercice de l'UA.
Nous urgeons, la Communauté internationale à enclencher les mécanismes annoncés dans sa déclaration du 6 février 2015 contre les parties violant les engagements nés des accords de cessez le feu.
La Coordination des Mouvements de l'Azawad(CMA) exhorte le Etats membres de la médiation et les Etats amis du gouvernement malien à user de toute leur influence pour ramener le Gouvernement du Mali à la raison et s'investir de bonne foi dans la recherche de la paix aux cotés de la coordination des mouvements de l'Azawad et de la Communauté internationale.
Le 01/05/2015.
Pour la Commission Communication de la CMA,
Mossa Ag Attaher
Source: Libération.fr