Les nouvelles en provenance du nord-Mali ne sont pas que mauvaises pour la nation malienne. A la grande satisfaction des Maliens, le fameux MNLA des apatrides du désert vient de voler en éclats. Une dissidence s’est faite baptisée hier Front national pour la libération de l’Azawad (FNLA). Maintenant le pire est à craindre entre les deux mouvements terroristes.
[caption id="attachment_59057" align="alignleft" width="310" caption="Moussa Ag Assarid"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/04/Assarid.jpg)
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Rien ne va plus dans les rangs des ennemis du Mali qui se proposent de libérer l’Azawad. Catalogués au départ dans leur machin de Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), les assaillants, qui contrôlent pour l’instant les trois régions du nord-Mali que sont Tombouctou, Gao et Kidal, ont déjà montré leur incapacité à pouvoir fonder un Etat. Trois jours après leur proclamation unilatérale de la République de l’Azawad, unanimement condamnée à travers le monde, voilà que le MNLA n’a pu résister à l’épreuve de l’unité. Il a volé en éclats hier. Selon des sources concordantes, une dissidence s’est faite baptisée le Front national pour la libération de l’Azawad (FNLA). Les leaders de ce Front n’apprécieraient pas déjà la manière quelque peu cavalière avec laquelle Mohamed Ag Najim et ses affidés conduisent les choses. N’ayant pas trouvé de visibilité dans le projet prôné par leurs ex-alliés, les membres du FNLA ont pris leur indépendance. La question qu’on peut se poser maintenant est de savoir comment se fera la future cohabitation ? Vont-ils s’entendre sur la répartition du territoire qu’ils occupent provisoirement ? Il faut craindre l’affrontement entre les deux engeances terroristes. En tout cas ce rebondissement vient confirmer ce que l’opinion nationale s’est toujours faite d’eux : des hommes incapables de diriger un Etat.
Abdoulaye DIAKITE
PROCLAMATION UNILATERALE DE L’INDEPENDANCE DE L’AZAWAD
Le MNLA désavoué par le monde entier
La poésie ou humour, peu importe le qualificatif que l’on puisse attribuer à cette annonce faite sur une chaîne de télévision française "France24", le vendredi 6 avril dernier par le porte-parole du Mouvement National de libération de l’Azawad (MNLA), Moussa Ag Attacher. En ce 6 avril, le porte-parole du MNLA a proclamé l’indépendance de l’Etat d’Azawad et a invité la communauté internationale à le reconnaître. Une décision qui a été qualifiée par le monde entier comme nul et non avenue.
Après son intervention sur la chaine France 24, le porte-parole du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Moussa Ag Attacher, des centaines d’associations à Bamako ont dénoncé des exactions commises dans les régions du Nord du Mali. Et plusieurs actions se poursuivent jusqu’à la réunification du territoire, selon ses leaders d’associations. Dans ce combat pour l’unité du territoire, notre pays est fortement soutenu par l’ensemble de la communauté internationale. Par ailleurs, le Mali réitère sa confiance à la médiation de la Cédéao qui ne connaît qu’un Mali un et indivisible.
Cette position est du reste partagée par l’Union africain qui a affirmé ce même vendredi, qu’elle rejetait totalement la prétendue déclaration d’indépendance proclamée par un apatride touareg qui ne représente pas l’ensemble de la communauté du Nord du Mali. Le président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping a aussi souligné le principe fondamental de l’intangibilité des frontières hérité par les pays africains à leurs accessions à l’indépendance.
Il a réitèré l’attachement indéfectible de l’UA à l’intégrité territoriale du Mali. De leur côté l’Union Européenne a rejeté toute remise de cause de l’intégrité du territoire du Mali. La même position est partagée par la porte-parole de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Les Etats-Unis, la France ont également rejeté cette déclaration de l’autodétermination et considère comme nul et non avenue. A l’instar de la communauté internationale, certains pays amis du Mali comme Algérie, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie qualifient cette déclaration totalement inacceptable. Ce qui a mobilisé les ministres des Affaires étrangères de ces pays à se réunir à Nouakchott, le dimanche dernier pour prendre des mesures sur les questions de la bande sahélo-sahélienne.
Nabila Ibrahim Sogoba