Enfin, l’ensemble des forces vives de la nation malienne s’accordent à exécuter leurs droits et devoirs conformément à l’Article 16 de la Constitution du 25 février 1992 afin de surpasser cette situation chaotique dans laquelle notre pays est plongé depuis plus de trois mois.
[caption id="attachment_73409" align="alignleft" width="350" caption="Cheick Modibo Diarra, Premier ministre malien. REUTERS/"]
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L’application de cet Article par tous les citoyens maliens était nécessaire pour la sortie de crise sociopolitique que connaît notre pays. En effet, la Constitution malienne du 25 février 1992 avait été très claire à propos des moments actuels que traverse le Mali. Des solutions adéquates ont donc été définies. Ainsi, l’Article 16 de cette Constitution précise : «
En cas de calamité constatée, tous les citoyens ont le droit d’apporter leur concours dans les conditions prévues par la loi ».
La période que traverse actuellement notre pays est plus que calamiteuse. Tout va de l’envers et quatre régions vivent sous l’occupation des bandits armés. Suite à cet envahissement, des Maliens se sont déplacés à l’extérieur du pays tout comme à l’intérieur dans les localités libres du Sud du pays. Par ailleurs, la situation sociopolitique demeure catastrophique suite au coup d’Etat du 22 mars dernier, et surtout à l’agression du Président de la République jusque dans son bureau du Palais de Koulouba.
En plus, les forces vives de la nation sont divisées en deux groupes : les pro-putschistes (COPAM) et les anti-putschistes (FDR). Tandis que les uns contestaient le gouvernement mis en place pour la gestion de la transition, les autres étaient contre la nomination du Président Dioncounda Traoré. Cette situation avait entraîné le pays vers une mauvaise posture qu’il n’a jamais contenu dans toute son histoire. Aussi, il était nécessaire que le peuple apporte son concours pour sortir notre pays de cette calamité constatée conformément à l’Article 16 de la Constitution du 25 février 1992.
Cela a été rendu possible avant-hier avec la rencontre le Premier ministre Cheick Modibo Diarra et les forces vives de la nation malienne. Cet acte est salutaire car il conduit notre pays vers une porte de sortie de crise sûre et certaine. Au cours de cette rencontre, que ce soient les représentants de la COPAM, du FDR ou d’autres organisations patriotiques, ils ont tous convenus d’œuvrer ensemble pour relever ce défi auquel notre pays est confronté.
Aussi se sont-ils mis d’accord (le gouvernement et les forces vives de la nation) pour créer un organe consultatif qui aidera le gouvernement de la transition à remettre le pays «
sur les rails » (la bonne marche du pays) et cela, non seulement pour développer le pays avec le retour des partenaires techniques et financiers, mais aussi pour procéder rapidement à la reconquête des territoires occupés par les bandits armés. Toute chose qui redonnera aux citoyens maliens toute leur dignité.
Pour notre part, nous apprécions à sa juste valeur cet acte des Maliens de s’acquitter de leur droits et devoirs conformément à la Constitution. Toute chose qui prouve que la Mali n’est pas loin de voir enfin le bout du tunnel.
Oumar Diakité