Nos droits et devoirs : Que dit la Constitution malienne ?
La Constitution malienne en vigueur a consacré son premier titre sur des droits et devoirs de la personne dans notre pays. Au total, les premiers 24 articles de cette Constitution stipulent sur nos droits et devoirs.
Selon la Constitution malienne du 12 février 1992, les droits et devoirs du citoyen malien sont inviolables. « Tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée », précise l’Article 2 de la Constitution. Selon les Articles de cette Constitution, aucun Malien ne doit être soumis à la torture ni à des sévices ou traitements inhumains, cruels, dégradants ou humiliants. Tout individu ou tout agent de l’Etat qui se rendrait coupable de tels actes, soit de sa propre initiative, soit sur instruction, sera puni conformément à la loi, selon la Constitution du Mali.
Par ailleurs, toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion, de culte, d’opinion, d’expression et de création dans le respect de la loi. A cet effet, la liberté de presse est reconnue et garantie par la Constitution en vigueur dans notre pays. Elle s’exerce dans les conditions fixées par la loi. L’égal accès pour tous aux médias d’Etat est assuré par un organe indépendant dont le statut est fixé par une loi organique, précise notre Constitution. Selon l’Article 10 de cette Constitution, toute personne faisant l’objet d’une mesure privative de liberté a le droit de se faire examiner par un médecin de son choix. Nul ne peut être détenu pendant une durée supérieure à quarante-huit heures que par décision motivée d’un magistrat de l’ordre judiciaire. Aussi, nul ne peut être détenu dans un établissement pénitentiaire que sur mandat délivré par un magistrat de l’ordre judiciaire.
En outre, tout ce qui n’est pas interdit par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint de faire ce qu’elle n’ordonne pas. Contrairement à ce qui se passe fréquemment au Mali, le droit de propriété est garanti selon la Constitution. Nul ne peut être exproprié que pour cause d’utilité publique et contre une juste et préalable indemnisation. D’autre part, au Mali, toute personne a droit à un environnement sain. En clair, la protection, la défense de l’environnement et la promotion de la qualité de vie sont un devoir pour tous et pour l’Etat du Mali. En plus, tout citoyen a droit à l’inscription. « L’enseignement public est obligatoire, gratuit et laïc… L’enseignement privé est reconnu et s’exerce dans les conditions définies par la loi », dit la Constitution malienne.
Aussi, le droit au travail et au repos est reconnu et est égal pour tous. Le travail est un devoir pour tout citoyen, mais nul ne peut être contraint à un travail déterminé que dans le cas d’accomplissement d’un service exceptionnel d’intérêt général, égal pour tous dans les conditions déterminées par la loi. Quant à la liberté syndicale, elle est garantie. Les syndicats doivent exercer leurs activités sans contrainte et sans limite autre que celle prévue par la loi. En plus, le droit de grève est garanti et s’exerce dans le cadre des lois et règlements en vigueur. D’autre part, la défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen. Enfin, tout citoyen doit œuvrer pour le bien commun. Et tout citoyen, toute personne habitant le territoire malien a le devoir de respecter la Constitution en toute circonstance.
Oumar Diakité
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