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![Salimata; présidente de l'Ascoma](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/10/Salimata-ascoma.jpg)
Salimata; présidente de l'Ascoma[/caption]
Certes, les Maliens trainent derrière les Burkinabé en matière de civisme, mais la baisse récente du prix des hydrocarbures au pays des hommes intègres est à l’honneur de leur société civile.
Idem pour le Sénégal où le prix de l’essence aurait baissé de 100 F CFA. Mais les consommateurs maliens sont en passe de rater l’occasion d’adoucir leurs peines. Jusqu’à preuve du contraire, l’Ascoma, les autres associations et organisations de la société civile n’ont osé lever le petit doigt pour protester. Hors, le pétrole qui a perdu la moitié de son prix sur le marché international a été source de plus d’un malheur pour les citoyens maliens.
Chaque bond du prix du baril de pétrole correspond à un peu plus de misère populaire depuis près de 20 ans. Résultat: tout le monde passe par de petites manœuvres afin de joindre les deux bouts. Par la faute du pétrole, le bien être des populations a drastiquement reculé, tout ayant pris l’ascenseur: le coût des transports ou celui de l’électricité. Et même le blanchisseur du quartier a gonflé sa facture.
Le gouvernement engrange des bénéfices fiscaux dans cette situation. C’est en tout cas l’explication de certains spécialistes. Mais les citoyens devraient se mobiliser contre un éventuel choc pétrolier. Puisque l’on sait le cours du pétrole volatile, il faudrait un garde fou. Le gouvernement qui a décidé du maintien du prix sur le dos des consommateurs doit être interpellé.
A défaut d’une réduction du prix des hydrocarbures, les consommateurs mériteraient d’être épargnés des conséquences de l’inévitable hausse du prix du pétrole à l’international. Et cela sera possible seulement le jour où les Maliens s’éveilleront; le jour où les consommateurs maliens prendront leur destin en main.
STD