Notre patrie est en danger : Vers une culture de la xénophobie
Depuis le 17 Janvier 2012, notre pays, le Mali, précisément le Nord, est confronté à une rébellion qui ne dit pas son nom. Avec son lot de morts, de déplacés, de sans abris.
Les tentatives d’intoxication, de bonification de fausses informations via les radios internationales et même locales, certaines presses écrites, des messagers motorisés, des tracts et dans le seul but de déstabiliser. L’objectif est de mettre en mal le pays, de freiner la marche du processus démocratique acquis de longue lutte et dans le sang.
La marche des femmes de Kati en direction de la présidence dela République, des injures graves adressées au président dela Républiques, Amadou Toumani Touré, des actes de vandalisme, de destruction de biens publics et privés comme l’incendie du domicile de Mme Agaïchatou Walet, ancienne ministre du Tourisme et de l’Artisanat ou même dela Pharmaciedu Dr Almehdy, sise à Kati.
Ce qui a eu pour conséquence, la fuite de compatriotes à la peau blanche, qui ont eu peur pour leur vie.
Qui en veut àla République ? Qui a intérêt à ce que ce pays brûle ?
Comme l’enseigne l’histoire, les tribus Touaregs, ont toujours été un peuple du Mali. Ils ont tout aussi participé à la lutte coloniale, aux côtés de nos empereurs. En conséquence, ils sont les enfants du Mali, au même titre que chacun d’entre nous. Nous avons tous intérêt à faire chemin avec eux, à les intégrer, au nom de l’unité nationale, pour l’intérêt supérieur de notre Patrie.
Faisons en sorte de préserver ce qui nous unis. Ceux qui se sont illustrés par les guerres, le tribalisme, la xénophobie, n’ont jamais rien eu que regret. Regret des frères tués, de l’exode massif des populations, de la pauvreté grandissante, la famine, les maladies, la malnutrition etc. Conséquence inéluctables des guerres. Car il faut le dire et à haute voix, il est plus facile de faire la guerre que d’avoir la paix.
L’exemple du voisin ivoirien, est suffisant d’enseignements. Ce pays jadis havre de paix, hospitalier, qui a acquis sa richesse et prospérité grâce à sa diversité culturelle et au brassage de ses ethnies, est aujourd’hui au bout du gouffre.
Obligées de recoller les morceaux de presque vingt ans de guerre, du fait de la cupidité de politiciens zélés, convaincus de ne jamais arriver au pouvoir, qu’en semant la zizanie dans le cœur et l’esprit de citoyens naïfs.
Mieux que détruire, ils se doivent de construire, en commençant par inciter à la paix et non à la guerre, à faire en sorte que l’unité, la cohésion soient, à se battre pour que cette union ancestrale demeure.
Continuons sur le chemin du Président dela République AmadouToumani Touré, qui a toujours prôné la paix et s’est opposé à la guerre qui, selon lui, n’arrange personne.
Plus que jamais, nous ne devons céder à l’intoxication, à la désinformation, aux tentatives de déstabilisation, source de tous les maux
Déjà le 4 février 2012, une délégation mandatée par les Partis politiques représentés à l’Assemblée Nationale, a rencontré le Chef de l’Etat, pour lui soumettre un projet de Forum National pour la paix et la stabilité au Mali. Initiative heureuse et porteuse d’espoir.
Et chaque malienne, chaque malien, doit, chaque jour, poser un acte, dans le sens de l’apaisement du climat social. Et se demander, pour citer feu Félix Houphouët Boigny : « Ai-je fait, bien fait pour mon pays, ce que je dois »
B. G.
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