Alors qu'à Anefis des discussions de paix se tenaient depuis le début de la semaine entre la CMA et la Plateforme, un autre drame s'est produit dans la nuit mardi 6 au mercredi 7 octobre provoquant l'interruption de cette rencontre. En effet, plusieurs personnes proches du GATIA ont été retrouvées mortes près de la localité de Tighérissène, située à environ 130 km à l'est de Gao. Selon nos informations, il s'agirait d'un assaut lancé par des éléments de la communauté touareg Doussak alliée à la CMA. Ils entendaient ainsi se venger de l'enlèvement et de l'exécution d'une dizaine de personnes qui leur seraient proches, au mois de juillet dernier.
Apparemment, l'appel à la paix et au dépassement de soi lancé au début de la rencontre d'Anefis par le Général Elhadj Gamou (Plateforme) et Algabass Ag Intalla (CMA) n'aura servi à rien. C'est ainsi qu'au moment où certains ne cachaient pas leur optimisme de parvenir à un règlement de tous les différends communautaires, un évènement malheureux est survenu, perturbant l'atmosphère de cette rencontre. Il s'agit de l'assassinat de plusieurs personnes proches du GATIA, près de la localité de Tighérissène, située à environ 130 km à l'est de Gao.
Pour l'heure, ce drame a provoqué l'interruption de cette rencontre et l’on ignore quand est-ce que les travaux reprendront. Bien que n'ayant pas été formellement revendiquée, cette attaque serait lancée par des éléments de la communauté touareg Doussak alliée de la CMA. Ces derniers, lourdement armés à bord d'une vingtaine de véhicules et des motos, entendaient ainsi se venger contre certains (Imgads pour la plupart) qu'ils accusent d'enlèvement et d'exécution sommaire, au mois de juillet dernier, contre certains des leurs. Ils seraient tous originaires de la localité de Talatayt (230 km au sud de Kidal) d'où ils se seraient du reste repliés. Les assaillants auraient perdu un homme et un autre a été grièvement blessé.
En tout cas, c'est un sérieux coup d'arrêt qui vient d’être opéré contre le processus de paix.
Et dire qu'on était à deux doigts d'une entente durable entre les différends communautés du nord du pays.
On ignore si cette flambée de violence va exacerber davantage ou non les tensions déjà vives.Cependant, par rapport à la rencontre d'Anefis, beaucoup estiment qu'elle visait surtout à régler une mésentente entre le général El hadj Gamou, Algabass Ag Intalla, le Colonel Mohamed Ag Najim et Henoune. Cela, au détriment des vrais problèmes en cours dans cette partie du territoire, tel que le sort à réserver à Iyad Ag Ghali qui continue à tirer des ficelles à distance et qui demeure aujourd'hui le chemin incontournable vers la paix.
D'ailleurs, certains n'excluent pas son implication dans cette nouvelle flambée de violence. Car rien qu'à voir comment ces personnes proches du GATIA ont été exécutées, on y remarque clairement le mode opératoire des terroristes dont Iyad demeure l'un des éléments clés au Mali.
M D