Et si on se dit la vérité : Après Nampala, ce que doit faire IBK, c’est «prendre son armée en main»

Juillet 23, 2016 - 18:32
Juillet 24, 2016 - 14:17
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Et si on se dit la vérité : Après Nampala, ce que doit faire IBK, c’est  «prendre son armée en main»
Le mercredi 20 juillet 2016, la nation malienne a rendu un dernier hommage aux 17 soldats maliens tombés suite à l’attaque qu’une horde de terroriste a lancée contre la garnison de Nampala, région de Ségou. La cérémonie, placée sous la présidence du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, chef de l’Etat, avait mobilisé, à Ségou, parents, amis, sympathisants et de nombreux officiels (Premier ministre, membres du gouvernement, présidents des institutions de la République, Ambassadeurs accrédités dans notre pays…). Dans son adresse lors de cette cérémonie mortuaire, le chef de l’Etat, débout en face des dépouilles des 17 militaires, a salué leur bravoure et indiqué que la nation de souviendra à jamais de leur sacrifice ultime. Mais, au cours de cette allocution, IBK, a cru bon devoir insister sur les faiblesses qui handicapent encore notre armée et qui l’empêchent d’être totalement opérationnelle, face aux groupes terroristes qui commencent à essaimer sur notre territoire. A Ségou, le chef de l’Etat a eu ces propos qui ont surpris plus d’un Malien quand Il a déclaré avoir (longtemps) indiqué aux partenaires techniques et financiers, que ce dont le Mali a besoin face à la crise, ce sont des hélicoptères. Ces propos d’IBK, sont aussi étonnants, inexplicables qu’injustifiables. Injustifiables de la part de quelqu’un que le peuple malien a porté à la magistrature suprême, afin qu’il prenne (en son nom) toute décisions, mesures et initiatives tendant à l’affirmation de sa souveraineté. Nous sommes un pays libre et souverain ! IBK a-t-il à attendre que d’autres lui donnent leur OK pour qu’il équipe nos FAMA qui doivent se défendre face à un ennemi de loin mieux équipé ? Comment comprendre que depuis plus de trois ans qu’il est aux affaires, l’armée malienne ne soit toujours dotée en certains types de moyens opérationnels comme des hélicos dont toute nation jalouse de sa souveraineté doit se munir? Où sont les forces de la Minusma? Quel usage font-elles de leur nouveau mandat robuste dont le vote a été accueilli à grand renfort de tapage? Que devient Barkhane ? Comment comprendre que ces forces qui ont aujourd’hui mobilisé des milliers d’hommes sur notre territoire, n’aient aucune incidence sur l’équipement et la mobilité de ces forces du mal qui peuvent frapper à Kidal, comme à Mopti ; à Gao comme à Nampala, à  Goundam tout comme à Bamako ?  Nous pouvons le comprendre ou ne pas le comprendre : «Barkhane ka Barka foyi té ka yé An kan».  C’est là une réalité que nos plus hautes autorités ne peuvent et ne doivent plus ignorer. Après Nampala et le gâchis que nous venons de subir, en hommes et en matériels, le sursaut s’impose ! En tant que chef de l’Etat, chef suprême des armées, IBK doit comprendre que le temps des beaux discours est révolu ; qu’il n’y a plus lieu  à tergiverser. Il doit surtout comprendre que si, en tant que Maliens nous ne nous serrons pas les coudes pour éteindre le feu déclaré au sein de la maison paternelle, elle finira de se consumer sans que ceux qui sont sensés nous apporter leur assistance, puissent nous apporter l’aide que nous attendons réellement d’eux. Après le drame de Nampala, s’il y a  une chose que le président IBK se doit de faire, c’est qu’il affirme (enfin) son leadership, en prenant, envers et contre tout, le sort de son armée, de notre armée, en main. Car, les morts de Nampala sont… les morts de trop. Papa Sow / maliweb.net

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