Et si on se dit la vérité : Face à la persistance de la menace, nous dormons…
De Goundam, à Koutiala, en passant par Gao, Mondoro et Boni, les Maliens ne dorment plus que d’un seul œil. A cause d’une insécurité qui semble nous poursuivre au quotidien, du nord au sud, du centre à l’ouest du Mali, un pays où, de 2012 à nos jours, la même série noire continue : attaques terroristes de camps et casernes militaires, rapts d’étrangers, explosions de mines aux passages de convois de l’armée, assassinats horribles et lâches d’élus communaux etc.
Face à cette guerre asymétrique que nous livrent une horde de groupes terroristes, ce qui me désole, c’est notre incapacité à prendre notre destin en main. Ceci, nous le savons tous, passe nécessairement par notre capacité à comprendre que c’est à ceux qui sont à bord d’un navire en détresse qu’il appartient (avant tout), à l’instant de chercher les solutions appropriées leur permettant d’atteindre la terre ferme, sains et saufs. De la même manière, empêtré depuis 2012, dans cette guerre dont on ne connait plus le nombre de tués, il s’est passé beaucoup d’années sans que par, nous-mêmes, nous tentions quoi que ce soit pour nous sortir de cette impasse. En tant que Maliens, nous devons nous rappeler, aujourd’hui plus qu’hier, que nous sommes les descendants de grands hommes, dont le roi du Kénédougou, Babemba Traoré «qui préféra la mort à la honte». Incontestablement, nous sommes un GRAND peuple ; Qui fut quand d’autres n’étaient pas. Alors, quand allons-nous comprendre que l’heure est (arrivée) pour qu’on se mette, coude à coude, pour front commun face à l’ennemi ? Maliens de l’extérieur et de l’intérieur, des villes et des hameaux, bergers et paysans, noirs et blancs, jeunes et vieux, femmes et hommes, intellectuels comme analphabètes. Débout, tous ! L’heure de la mobilisation a sonné.
Papa Sow/Maliweb.net
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