Opération Serval : "Nous nous sommes parfois trouvés tout près de la catastrophe"

Juin 20, 2015 - 10:40
Juin 20, 2015 - 10:40
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Kidal : La France renforce son dispositif militairePremier chef de la brigade Serval, dès janvier 2013, le général Bernard Barrera revient dans un livre (1) sur les leçons de la guerre du Sahel. Interview.

Le Point.fr : Quelles sont les leçons que vous avez tirées de votre commandement de la brigade Serval, dans les premiers mois de l'opération au Mali ? Bernard Barrera : Au plan de l'organisation opérationnelle, le système de « poupées gigognes » a fait ses preuves : composé de forces aériennes et des forces spéciales intervenant très rapidement, puis des forces prépositionnées arrivant en quelques jours et enfin des unités en alerte en France dans le cadre de Guépard, mises en place dans un délai rapide, ce dispositif est excellent. Très rapidement, nous avons disposé sur place des moyens nécessaires pour faire face à la crise du Mali. Avez-vous bénéficié de moyens fournis par des pays étrangers ? Il y en a eu quelques-uns, mais je les ai peu vus du sol, à l'exception des Belges qui sont venus avec deux hélicoptères Agusta intégrés à la brigade. J'ai aussi vu des aviateurs belges et danois venus participer au pont logistique et qui se posaient à Gao et à Tessalit. C'étaient les seuls qui allaient au-delà de Bamako, chaque pays ayant ses caveat [du latin caveo, être sur ses gardes. Ce terme militaire désigne les restrictions qu'un gouvernement pose à l'emploi de ses forces, notamment dans le cadre d'une coalition, NDLR]. Les Espagnols, les Allemands, les Britanniques, les Italiens, les Néerlandais, les Norvégiens, les Américains et les Canadiens ne nous ont pas seulement aidés pour la logistique puisqu'ils ont – au moins pour certains – participé au ravitaillement en vol de nos chasseurs. Et je n'oublie surtout pas nos amis africains, soldats maliens, tchadiens, nigériens qui se sont battus vaillamment à nos côtés et sans lesquels nous n'aurions pas fait la même campagne. (...) Lire la suite sur LePoint.fr

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