PDES en 4ème région : San toujours divisé

En attendant son exclusion fortement demandée pour travail fractionnel, le 1^er vice-président du Parti pour le développement économique et la solidarité, Jeamille Bittar, est déjà dans l’œil du cyclone. Il sera très bientôt débarqué de son poste de coordinateur du parti présidentiel dans la région de Ségou au profit de, sans nul doute, Djibril Tall. Cette première sanction est réclamée par les militants de la 4^e région, car il est contesté dans sa ville natale de San où le PDES est complètement divisé en deux entre lui et les partisans de l’ancien directeur administratif et financier de la présidence de la République, Seydou Traoré, membre des familles fondatrices de la ville.

Les jours de Jeamille Bittar sont déjà comptés au Parti pour le développement économique et la solidarité. Déjà en danger  pour « travail fractionnel » depuis  le lancement d’un mouvement politique devant soutenir sa candidature alors même que le parti n’a pas encore organisé l’investiture,  le 1^er vice-président du parti des amis d’ATT est actuellement contesté pour n’avoir pas pu mener à terme son travail de coordinateur du PDES dans la région de Ségou. Sa défaillance est surtout mise en exergue par les dissensions profondes que connait le parti dans sa propre ville, San. En effet, depuis plusieurs mois, dans cette localité, la formation que dirige le ministre Hamed Diané Séméga est représenté par deux bureaux dont chacun a son siège et cela malgré les appels à la cohésion et à l’unité lancés à eux, à plusieurs occasions, par des délégations de la direction nationale. Des populations contestent le leadership de Bittar et sont partagées entre lui et l’ancien directeur administratif et financier de la présidence de la République, Seydou Traoré, membre des familles fondatrices de la ville. Une situation qui bloque totalement l’émergence du PDES dans une ville très importante avec un potentiel de 5 députés, donc très convoitée.

Pour résoudre cette crise, il est de plus en plus réclamé une sanction contre Jeamille Bittar. Certains veulent qu’on l’évince de  son poste de coordinateur du PDES de la quatrième région et cela au profit du point focal du cercle de Ségou, Djibril Tall très actif dans cette localité. La notification de ce changement est attendue dans les  semaines et constituera la première sanction contre Jeamille Bittar et son petit clan qui n’ont apparemment aucun soutien au sein des structures du parti.

 D’ailleurs, quelques personnes qui avaient assisté au lancement de son mouvement ont rapidement pris leurs distances en soulignant leur méprise. Ainsi, l’ancienne ministre, Mme Diallo M’Bodji Sène, a tenu à s’expliquer sur les raisons de sa présence à la cérémonie par son ignorance de la circulaire du secrétaire général du parti mettant en garde contre toute participation aux manœuvres de Bittar, dont la fin s’approche à grands pas au PDES.

Il est désormais évident que son empressement va lui coûter sa place au sein du PDES dont la très large majorité demande son exclusion pure et simple d’autant plus que Bittar a refusé de répondre à la convocation d’une commission de discipline en se fendant d’une lettre très critique à l’endroit de certains camarades dont le 2^e vice-président, le ministre N’Diaye Ba et qui s’est retrouvée le lendemain dans la presse. Une défiance de plus que les responsables du PDES veulent toujours« corriger » en dépit de la volonté manifeste du président du parti, Hamed Diané Séméga, de trouver toujours un terrain d’entente en ramenant son 1^er vice-président à la raison.

Serge