Pendant que Bamako se noie dans l’accord : Douteuse agitation de la CMA

Sep 14, 2015 - 19:39
Sep 14, 2015 - 17:42
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[caption id="attachment_968912" align="aligncenter" width="900"]Accord de paix au Mali: passe d’armes entre IBK et Hervé Ladsous Le Mali organisait samedi, en présence d'une vingtaine de chefs d'Etat africains la signature officielle de l'accord de paix d'Alger. Bamako, le 15 mai 2015.
AFP PHOTO / HABIBOU KOUYATE[/caption] Au moment où les attentions sont focalisées sur la ville d’Anefis, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) multiplie les rencontres diplomatiques. D’où la question de savoir, qu’est-ce qui explique l’activisme débordant de la CMA qui se dit engagée dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.   Repartis dans plusieurs pays africains et occidentaux, les émissaires de la rébellion ont eu des échanges importants sur ce qu’il convient d’appeler la cause des populations de l’Azawad. De ces rencontres, les envoyés de la CMA ont pris langue avec des parlementaires, sénateurs et même des humanitaires. De quoi il a été question ? Nos sources précisent que l’objectif est de confondre le gouvernement qui, selon eux, refusent d’appliquer à la lettre l’accord. Au Maroc où un cadre de la CMA a été reçu par un haut dignitaire du Royaume, c’est une rencontre aux allures de plaidoyer qui s’est déroulée dans la plus grande fraternité, nous a expliqué une source proche de la CMA. Non loin de chez nous, au Niger, même si officiellement, la délégation de la CMA n’a pas été acceptée, néanmoins elle a pu avoir des réunions informelles avec des cadres touaregs influents de ce pays. Du côté de l’Algérie, c’est une personnalité de marque du Haut conseil de l’unité de l’Azawad (HCUA) qui a effectué un voyage jugé crucial et qui lui a permis de connaître le plan B de ce pays voisin et stratégique. Curieusement, en visite le week-end dans ce pays, le président du Sénat français a déclaré qu’il ne peut y avoir de paix au Mali tant que la place due aux Touaregs ne serait pas reconnue alors qu’en Tunisie, toute la semaine dernière, des cadres de la CMA ont participé à un grand forum sur le Sahel. Au même titre que le président de la Commission vérité, justice et réconciliation, Ousmane Oumarou Sidibé. Une occasion, pour eux, de multiplier les contacts et de plaider en faveur de l’Azawad. Plus qu’un soutien, la France a été un déclic pour permettre à la rébellion qualifiée d e touarègue de se forger une forte réputation diplomatique. Sur le vieux continent, notamment en Allemagne, un signataire important de l’accord du 20 juin dernier a été la vedette d’un lobby qui plaide la cause des minorités. Dans cette valse diplomatique pour contrecarrer le régime, la CMA a eu des alliés dont le lobby amazire. Plus qu’une offensive diplomatique, la CMA opte désormais pour la reconnaissance du statut de l’Azawad. Ce qui semble ne pas peut être le cas du gouvernement qui a du mal à ramener le Nord dans le Mali. Ni les nombreux voyages d’IBK ni la ferveur du ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale n’ont pu faire fléchir la rébellion. Réconfortée, la CMA foule aux pieds l’accord sans être inquiétée. Alpha Mahamane Cissé

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