Plainte contre Maharafa à propos de la décharge de Doumanzana : Quand Mme Konté se trompe de cible !

Déc 15, 2011 - 18:30
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Le maire de la commune I, Mme Konté Fatoumata Doumbia a porté plainte contre le ministre de la Justice, Maharafa Traoré pour négligence dans le traitement du dossier de son agression le 13 avril 2011 à la décharge de Doumanzane par les soins du député Mamadou Hawa Gassama. Mais, une analyse de la situation permet de se convaincre que la victime s’est trompée de procédure.

 

Quelques heures après avoir été victime de  l’agression d’une foule sur le dépôt d’ordure de Doumazana, Mme Conté Fatoumata Doumbia, maire de la Commune I et présidente du mouvement des femmes de l’Adema (le parti majoritaire)  qui a expliqué à la presse comment elle a échappé in extremis à une ‘’tentative d’assassinat’’ le 13 avril 2011 préparée selon elle par un adversaire politique, en la personne du député Urd de Yélimané, Mamadou Awa Gassama Diaby lequel aurait incité les populations à la violence dans le but de la liquider physiquement, avait  indiqué qu’après avis favorable de son conseil municipal,  avoir porté plainte contre le député ‘’agresseur’’ pour ‘’tentative d’assassinat et incitation à la violence’’. 

 

Le parquet  avait à son tour saisi le ministre de la justice dans l’intention d’obtenir la levée de l’immunité parlementaire du député. Le ministre a, lui aussi saisi la primature dans ce sens, laquelle a introduit une demande  auprès du président de l’Assemblée nationale. Mais c’est à ce niveau que les choses semblent trainer. C’est dire que la procédure a été normalement suivie et que le ministre a déjà dégagé sa responsabilité dans cette affaire. Le ministre a joué le rôle qui était le sien en saisissant la primature du dossier.

Mais ignorant certainement ces détails, Mme Conté a porté plainte contre le ministre Maharafa Traoré. Ce qui indique que sa procédure est inappropriée dans la mesure où la responsabilité incombe désormais à l’Assemblée nationale qui doit statuer sur la levée de l’immunité parlementaire de monsieur Gassama. Autrement dit, la plainte devrait être à l’encontre de l’Assemblée nationale. Reste à savoir si le président de cette institution, est à mesure de se prêter à une telle donne aujourd’hui, bien que ça soit la présidente du Mouvement des femmes Adéma qui soit la victime. L’Adéma va-t-elle sacrifier ses rapports de coopération avec l’Urd en cette veille de consultations électorales ? C’est la question à laquelle devrait chercher à répondre Mme Konté.

 

Les faits

Tout a commencé autour d’une histoire de gestion d’ordures en commune I. Les populations, notamment les jeunes, sensibilisés par le député ont manifesté pour s’opposer au dépôt d’ordures dans ce lieu, qui est retenu par la mairie comme étant un lieu de dépôts, selon un arrêté municipal. Mai le député fera croire que ces dépôts ne font qu’empoisonner les populations qui doivent refuser qu’on y dépose des ordures. Le maire informé d'un incendie déclaré sur le site d’ordures s’y rendra provoquant un mécontentement général. Très remontée contre elle, une foule en délire a renversé et brulé la voiture 4x4 du maire, le mercredi 13 avril 2011. Elle n’a eu son salut, que grâce à ses jambes. Engouffrée dans une maison avec d’autres, elle a finalement sauté par la fenêtre pour s’échapper. Les émeutiers avaient déjà mis le feu au hangar de cette concession.

 

Karamoko Coulibaly, stagiaire


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