Plateforme pour l’unité nationale : Les Kel-tamasheq exigent le démantèlement de toutes les milices

Avr 15, 2013 - 05:29
Avr 15, 2013 - 05:34
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Sous l’impulsion de Moussa Mara, maire de la Commune IV de Bamako, les cadres et leaders des Kel-Tamasheqs du Mali viennent d’élaborer une Plateforme pour l’unité nationale du Mali. Le lancement du document a eu lieu le samedi 13 avril 2013 à la Maison de la presse. [caption id="attachment_137914" align="alignleft" width="315"]Moussa Mara, maire commune IV Moussa Mara, maire commune IV[/caption] Le lancement de la Plateforme des leaders kel-tamasheqs, le 13 avril dernier à Bamako, a été fait à travers une conférence de presse pour laquelle la communauté s’était massivement mobilisée. Dans son propos introductif, Moussa Mara, l’initiateur du projet, a levé toute équivoque. "Certes, je suis un homme politique, puisque maire de la Commune IV, et président du parti Yélèma, mais c’est une initiative citoyenne. J’ai toujours cru aux Kel-Tamasheqs sur leur volonté de vivre ensemble, en parfaite symbiose avec les autres Maliens sur la terre qui a toujours été la leur. Des gens qui sont fiers d’être Maliens et qui sont étrangers à l’aventure dans laquelle certains groupuscules tentent vainement d’embarquer la communauté", a souligné Moussa Mara. La Plateforme a comme principaux objectifs de : rejeter, avec force, les clichés fort malheureusement médiatisés de "rébellion des touaregs du Mali contre leur pays" et de "conflits intercommunautaires au Mali" ; réaffirmer clairement l’attachement de la communauté des Kel-Tamasheqs du Mali à la République, à la laïcité, à la démocratie et à l’Etat de droit ; se démarquer sans ambigüité de la violence et exiger le démantèlement de toutes les milices et la neutralisation de tous les groupes armés ; porter un message de paix et de rassemblement vers les différentes communautés du Nord et de la nation malienne ; proposer des solutions crédibles aux problèmes d’intégration sociale et d’harmonie entre les populations en vue de la consolidation de l’unité nationale ; être un des porte-voix "crédibles" de la communauté des Kel-Tamasheqs du Mali ; engager les voies et moyens pour faire valoir ses propositions. Pour le président de la Plateforme, l’honorable Badian Ag Hamatou, le Mali n’a jamais été une terre de couleur et ceux qui brandissent ce spectre, sont des détracteurs de l’unité nationale. Il a ajouté que le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) exige aujourd’hui contre la volonté des populations, lesquelles aspirent à la paix, et que tout ceux qui dérangent le Mali seront combattus par la Plateforme. L’ancien Premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani, également président d’honneur de la Plateforme, demande aux Maliens de se départir de cette conception erronée qui assimile les Touaregs aux rébellions. Pour lui, tant qu’on ne va pas démanteler les milices armées, il n’y aura pas de paix au Mali. Ag Hamani d’enfoncer le clou : "Je ne suis pas très démocratique. Si j’étais encore Premier ministre, les choses allaient prendre une autre tournure. Quand certaines choses ont été débattues, elles doivent être appliquées, c’est ce qui manque au Mali et c’est pourquoi on s’est retrouvé dans cette situation". L’ex-PM a déploré aussi le fait qu’il n’ait jamais été consulté sur la crise du Nord depuis 1990 jusqu’à nos jours, même quand il était Premier ministre, alors qu’il se croit la première victime de la crise. Abdoulaye  DIAKITE  

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