En l’absence du président de la république convalescent sur les bords de la Seine, le nord en profonde situation de guerre dans certaines villes depuis mercredi dernier, Bamako la capitale a connu à la fin de cette semaine là, une intense activité politico- militaire et médiatique. Rarissime depuis l’attentat à la vie du chef de l’état. Pour cause.
[caption id="attachment_73749" align="alignleft" width="350" caption="Cheick Modibo Diarra, Premier ministre"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/06/Cheick_Modibo11.jpg)
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Le chef du gouvernement s’était envolé pour Yamoussoukro en Côte d’Ivoire, où se tenait le sommet des chefs d’états des pays membres de la CEDEAO sur notre sort à nous maliens et autres azawadis. Au même moment, l’ancienne junte représentée par ses barons était elle à Ségou. On ne sait pas pourquoi. Amadou Haya Sanogo, selon la caisse de résonance nationale, était allé remonter le moral de la troupe. Chose que le ‘’PM’’ avait déjà fait. Seulement, le Capitaine de Kati ou du Camp de la Garde Nationale, Amadou Haya Sanogo et ses camarades par cette surprenante démarche, ajoutent à la confusion déjà très grosse et amplifient la méfiance des partenaires économiques internationaux qui continuent de croire que l’ex junte n’est pas prête à lâcher du lest. Pire, qu’elle détient la réalité du pouvoir même si, Cheick Modibo Diarra tente de faire croire le contraire ici et ailleurs.
A quel titre le Capitaine Sanogo se prêtait – il à un tel exercice lorsqu’on sait qu’au cours de ce même vendredi, l’AN travaillait à l’adoption d’une loi se rapportant à la création d’un comité militaire de suivie qui normalement consacre la dissolution du CNRDRE. N’aurait – il pas dû attendre la fin des travaux à Bagadadji avant de prendre le chemin du pays des balanzans ?
Un questionnement qui en tous les cas à sa solution dans la tête des bailleurs de fonds qui restent sur leur garde tant que cette vilaine confusion a cours. Tant pis pour le peuple qui prépare le plus difficile des ramadans de son existence.
A la maison de la Presse à Medina – Coura, la presse écrite privée poursuivait elle, les travaux de son forum. Une initiative à saluer et à encourager et dont l’ouverture a été marqué par une sortie pas très ordinaire du gouvernement sur la dynamique de l’actualité.
N’est-ce pas que c’est la violence qui appelle la violence ? La presse croyons-nous savoir, n’a pas fait pire que ceux qui ont tué, persécuté, volé des personnalités publiques de ce pays avec son corollaire de déroulement de tissus mensongers. Le gouvernement de Cheick Modibo Diarra à travers son porteur de paroles lui-même à Yamoussoukro, a préféré confier son ‘’Tchi Can’’ à notre ainé bien aimé. Un ‘Tchi Can’’ qui aurait certainement ému si, ce même gouvernement avait eu la même promptitude le 21 mai dernier, jour de l’horreur à Koulouba, un jour qui aurait pu entrainer chez nous, ce qui est arrivé à Kigali, le jour de l’assassinat du président Habyarimana. Quelques heures seulement avant la ponte de ce discours – déclaration roulant aux allures d’une déclaration de guerre du gouvernement à la presse, des hommes armés ont une fois de plus violé le domicile du président Soumaila Cissé. Le gouvernement CMD n’est jamais au courant de ce qu’il ne veut pas savoir. S’il a vu les titres des journaux qui s’en prennent à l’honorabilité des personnalités publiques, il n’était malheureusement pas à Bamako, quand on arrêtait, brutalisait et humiliait d’autres personnalités. Le point d’ogre, la marche non autorisée et non protégée du 21 mai 2012. Merci Gilbert pour avoir bien rendu.
Haman Khadra