Port du casque obligatoire : L’Etat ne va t-il pas vite en besogne ?

Fév 11, 2014 - 04:05
Fév 10, 2014 - 17:17
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casqueLa problématique de l’insécurité   routière  est une préoccupation  majeure  des nouvelles autorités et un  des  volets  prioritaires du  projet  de société  du président   de la  République. C’est pourquoi,  le port  du casque et  du permis  de conduire obligatoires  pour les motocyclistes, constituent des points  saillants de la mise en  œuvre du processus de  fluidité de la circulation  routière  dans le district de Bamako. Ce processus faut- il le rappeler est initié par le département de la sécurité intérieure. La prise de ces mesures d’urgence, suscite   de véritables débats par rapport à sa   faisabilité et à son application.     Il y a lieu de s’interroger sur l’impact de la campagne de sensibilisation et d’information lancée par les autorités politiques pour une meilleure adhésion des usagers au principe. Ce qui est sûr, c’est que l’application stricte de ces normes, promet des empoignades et échauffourées entre agents de l’ordre et les usagers de la route. Pour la simple raison que beaucoup pense que le moment est inapproprié.     Face à des défaillances notoires en ce qui concerne la gestion de la circulation routière, il faut des préalables. En ce sens que les pouvoirs publics semblent aller vite en besogne. Il appartient d’abord à l’Etat de s’assumer   en construisant   des voies appropriées pour les motocyclistes et améliorer l’état des anciens trajets. Tout le monde connaît aujourd’hui l’état défectueux de nos   routes   principales, singulièrement celles des motocyclistes.     L’autre facteur essentiel est la problématique de la gestion et de la réglementation de la circulation routière par les agents de sécurité. Il est évident  que tant  que des mesures répressives  ne sont pas  envisagées  pour   sanctionner toutes  les  formes  de fraudes  et de corruption  qui s’effectuent dans   ce domaine, on ne   pourrait  s’attendre  à un  résultat  probant. Le port de casque seul ne suffit pas. Dans ce contexte, il est donc difficile   d’imposer aux populations une certaine décision dont   l’application nécessite une profonde réflexion et une prudence   totale. Les gens estiment que le   gouvernement devrait   faire face   à l’essentiel notamment la cherté de la vie, l’éducation, l’autosuffisance alimentaire et surtout la situation de Kidal.   Jean GOÏTA

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