Agé de 58 ans, Me Kassoum Tapo est l’un des rares hommes politiques à braver les putschistes et leurs acolytes pour le retour à l’ordre constitutionnel. Ce qui lui a valu d’être maintes fois interpellé par ceux-là qui ont fait fuir le Général Président ATT de Koulouba. Devenu membre du CE du Pasj après la dissolution de son parti le RND dans l’Adéma, il n’a ménagé aucun effort pour le rayonnement de ce parti. Alors, en vue d’être le porte-étendard de ce parti pour la présidentielle de juillet prochain, il a animé une conférence de presse dans son domaine de maison sise à Titibougou. Qui mieux que lui pour permettre au parti de se maintenir dans le gotha des grands partis pour la présidentielle de 2013 qui s’annonce périlleuse ?
C’est en principe ce jour lundi 11 mars 2013 à minuit que sera clôturé le dépôt des candidatures pour le choix du porte-étendard de l’Adéma Pasj. Ayant déposé son dossier le 8 mars dernier, il a tenu à le partager avec la presse. Pour cette occasion, il était entouré de son épouse, les Honorables députés Sidi Diarra et Môrô Bocoum ainsi que le secrétaire général adjoint de la section Adéma de Mopti Amadoun Issa Sidibé.
Ce dernier ayant pris la parole annonce que c’est les 8 cercles c'est-à-dire les 8 sections de la région qui ont opté pour Me Tapo. Il souligne que leur présence est de magnifier un homme dont les qualités sont hors du commun. En décidant de porter la camisole de l’Adéma, Me Tapo est conscient de la tâche et confiant de relever le défi. Il estime que la grandeur de l’Adéma se trouve dans sa diversité, ce n’est pas un parti patrimonial. Il espère que le parti ne va pas se déchirer et que le candidat sera un candidat consensuel, qui sera celui de l’ensemble des militants et sympathisants du parti. «Ma force, c’est d’abord ma base qui m’a proposée», a-t-il indiqué. Seul député à postuler, il est confiant du soutien de ses collègues de l’Assemblée nationale.
Pour lui, sa seule motivation est le contexte politique actuel car, soutient-il, il faut savoir saisir sa chance. Candidat du parti, il mènera une campagne de vérité, il passera au peigne fin les 20 ans de la démocratie. Tout en s’appuyant sur le projet du parti, il fera sa proposition de foi. Abordant la candidature de Modibo Sidibé, il est clair : «Modibo ne sera pas notre candidat, il ne peut même pas se présenter car il n’est pas militant de notre parti. Lundi, à minuit, nous saurons toute la vérité.»
Quoi qu’il en soit, il soutient que l’Adéma a toujours réservé des surprises. Ainsi, en déposant son dossier le 8 mars, c’était symblolique : «journée internationale des femmes, pour d’abord rendre hommage a une Hardo, la plus noble et la plus généreuse, MA MERE : celle qui m’a porté, supporté, béni et confié à Dieu avant de retourner à Lui le Tout Puissant à qui je rends grâce ; ensuite à une autre femme Peulh, mon épouse, qui me supporte depuis si longtemps, qui a porté mes enfants que j’adore et protégé ma famille, ma seule richesse ; et à travers ces deux femmes exceptionnelles, j’ai souhaité saluer toutes les femmes de l’Adema et du Mali, venues si nombreuses, à la bourse du travail, puis à la place de l’indépendance, en ces jours sombres de la fin du printemps 2012, offrir leurs seins nus aux balles et aux jets de pierre des fossoyeurs de la République.»
Pour lui, le rôle joué par son parti dans le retour à l’ordre constitutionnel, le renforcement et la stabilité des institutions de la transition est reconnu et salué tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Malgré tout, soutient-il, «nous sommes la cible et l’ennemi d’une certaine classe politique qui voudrait nous rendre responsables de tous les échecs et de toutes les insuffisantes des vingt dernières années dans la conduite des affaires du pays.»
Reconnaissant qu’il y’a eu des difficultés, des erreurs, des hésitations, des doutes et (même) des fautes, l’Adéma reste et demeure la 1ère force politique avec ses brillantes victoires lors de toutes les élections. Alors, il souligne ceci : «Face à l’adversité la victoire est au prix de l’unité et de la cohésion.» Il entend relever ces deux défis majeurs d’où sa candidature pour être le porte-étendard du parti de l’Abeille solitaire.
B. DABO