L’annonce de la désignation du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali, Romano Prodi, semble avoir aiguisé des appétits chez d’insatiables opportunistes prêts à tout pour se trouver un poste auprès de cette institution. En pareil circonstance, les cadres maliens excellaient dans un art très spécial qui consistait à se grouiller royalement pour montrer son côté le plus photogénique, et au passage lécher les bottes.
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![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/10/Ag-Erlaf-x1.jpg)
Mohamed Ag Erlaf[/caption]
Mais cette stratégie semble avoir montré ses limites et la nouvelle trouvaille est bien ingénieuse. Pour un poste à pourvoir, on imagine celui qui est mle plus méritant et on lui colle des « mercenaires » dans le dos, qui ne doivent rien rater de ses faits et gestes. Chacun de ses écarts est vite rapporté et sur la place publique. Appelons ça de la délation.
C’est exactement ce à quoi on assiste depuis un certain temps lorsqu’il s’est agit de nommer un conseiller spécial de Romano Prodi. Dans l’ombre, de redoutables prétendants sont passés à la manœuvre. La cible trouvée ? Mohamed Ag Erlaf, le géniteur du Programme spécial pour le développement au nord, directeur général de l’ANICT et rédacteur des premiers accords d’Alger.
Pressenti pour être choisi par le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Ag Erlaf fait l’objet d’une campagne de délation orchestrée par un ancien ministre proche d’Alger. La stratégie mise en place consiste à faire croire à l’opinion la proximité de l’homme avec le chef d’Ansar dine Iyad Aghali. Or d’abord, les deux hommes sont originaires de la même ville Kidal et ont plusieurs fois échangé sur la pacification du mouvement et l’amorce d’un dialogue politique avec Bamako avant le déclenchement de la lutte armée. Ag Erlaf est d’ailleurs accusé d’être l’homme de Bamako pour sa loyauté avec le Mali et le pouvoir légal. Comment peut on lui reprocher une quelconque complicité avec les islamistes d’Ansar dine qui d’ailleurs lui ont retiré leur confiance depuis belle lurette.
Connu pour être un cadre intègre, par les partenaires européens, Ag Erlaf est aujourd’hui (qu’on le veuille ou non) un des rares cadres du nord qui est resté fidèle aux institutions, toute chose qui lui a valu d’être un homme de confiance des partenaires européens.
Il faut rappeler que sa gestion qui a été auditée plus de quatre fois, ne souffre d’aucune faute.
Et puis, qui na dit que Ag Erlaf jouait des coudes pour un strapontin ?
Attaque gratuite contre un citoyen normal. Erlaf mérite mieux que çà !
Abdoulaye Niangaly